Le concept actuel de la séparation des pouvoirs qui consiste à être un modèle juridique où chaque puissance aurait le monopole d'une des fonctions et ne pourrait être influencée par une autre, s'est fondé sur les théories de Locke et Montesquieu.
L'idée de séparation des pouvoirs distingue trois fonctions au sein des régimes politiques : le pouvoir de faire les lois (législatif), le pouvoir de les exécuter (exécutif) ainsi que le pouvoir de juger les crimes et les différends (judiciaire) (...)
[...] Ceci permet de protéger les citoyens d'une tyrannie en arrêtant le pouvoir par le pouvoir car si la puissance législative est réunie à celle exécutrice, on peut craindre que le même monarque ou le même sénat ne fasse des lois tyranniques pour les exécuter tyranniquement (livre XI, chapitre VI). Un pouvoir aura la faculté d'empêcher l'autre domaine. Montesquieu préconise le bicaméralisme en développant les corps intermédiaires qui seront une chambre basse représentant le peuple et une chambre haute représentant la noblesse. Montesquieu met à part la puissance judiciaire puisque pour lui il est politiquement nul. [...]
[...] Mais c'est Montesquieu qui en reprenant le principe et en le développant qui y attache son nom. Dans Esprit des lois en 1748 après avoir analyser et idéaliser les institutions monarchiques d'Angleterre ainsi que d'avoir lu Locke, Montesquieu fait de la séparation des pouvoirs un principe d'organisation du pouvoir étatique. Il ne prononce pourtant pas le mot séparation mais réfléchit à un moyen d'équilibrer mutuellement le pouvoir pour éviter l'absolutisme et la concentration. Selon lui, pour qu'on ne puisse abuser du pouvoir, il faut que, par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir Nous pouvons alors nous demander comment Montesquieu met en place la théorie de la séparation des pouvoirs sans en prononcer le terme et quelles sont les limites de cette théorie? [...]
[...] C'est l'une des deux variantes de la procédure législative déléguée c'est à dire à la procédure d'adoption d'actes ayant force de loi par des institutions qui n'en ont pas initialement le pouvoir. Il apparaît différentes confusions de pouvoirs. Tout d'abord, il peut arriver qu'il y ait empiètement du gouvernement sur parlement. Le chef d'état a notamment la faculté de dissoudre l'une des chambres composant le Parlement. Les conditions de dissolution peut varier d'un état à un autre. En France, le président de la république peut dissoudre l'assemblée nationale sans restrictions. [...]
[...] En France sous la Ve République, on assiste donc à un exécutif bicéphale où le chef du gouvernement et le chef de l'État collaborent mais l'un domine sur l'autre selon qu'il s'agisse d'une période normale ou d'une période de cohabitation. Il existe malgré tout des moyens d'action réciproque dans le régime parlementaire français donc la séparation des pouvoirs n'y ait pas totale. Elle peut même parfois s'opposer à l'idée de confusion des pouvoirs. II) La critique de la théorie de Montesquieu Montesquieu insistait sur la spécialisation des pouvoirs et sur leur indépendance. [...]
[...] De même, le judiciaire même pour Montesquieu n'a jamais été équivalent aux deux autres fonctions. La théorie de Montesquieu est aussi critiquée par Eisenmann puisque selon lui Montesquieu n'a jamais créé une indépendance juridique réciproque des pouvoirs qui n'existait même pas en Grande Bretagne puisqu'il met en avant une séparation souple du pouvoir. Chaque pouvoir doit avoir la faculté de se censurer mutuellement. Il ne conçoit pas non plus une spécialisation des pouvoirs puisque les puissances sont censées se partager les fonctions. [...]
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