La fonction publique apparaît comme étant une notion en expansion continue dans l'ensemble du monde pour la simple raison qu'elle va suivre le développement des attributions de l'entité étatique.
Selon François Gazier, il incombe trois mission essentielles à l'administration.
Tout d'abord, maintenir l'ordre social ; il s'agit d'assurer le fonctionnement correct et régulier des pouvoirs publics, ainsi que de participer aux différentes tâches de souveraineté. L'administration aura pour objectif principal l'application effective des pouvoirs régaliens.
Ensuite, gérer les services publics ; l'auteur entend ici la réalisation des services publics traditionnels dont la charge revient par nature à l'Etat (...)
[...] L'objectif est de permettre une optimisation du fonctionnement de l'appareil administratif tant sur le recrutement que sur la gestion de l'organe. Aux Etats-Unis, la formule adoptée fut spontanément celle d'une structure ouverte. Historiquement, la fonction publique s'est d'abord développée à l'échelon local avant de se développer au niveau fédéral. Il est apparut naturel que le fonctionnaire reste sous le contrôle du citoyen. A l'origine, le recrutement se faisait par emploi vacant sur le modèle du secteur privé du fait de la prédominance de l'idéologie libérale. [...]
[...] Ce changement de mentalité a permis l'émergence de centres de formation dans l'ensemble des pays de Fonction publique de carrière, tel que l'ENA en France. Ces mêmes centres assurent aussi d'une manière générale la formation continue tout au long de la vie professionnelle des agents. Dans un système de carrière, il est ainsi nécessaire de régler l'avancement par un mécanisme à la fois équitable et efficace, qui ne peut a priori se satisfaire des règles du droit du travail. Par conséquent, le droit applicable aux agents publics bénéficie d'une grande spécificité par rapport au droit du travail. [...]
[...] En effet, contrairement à certains Etats tels que la Grande-Bretagne, le recrutement ne s'effectue pas pour une fonction bien précise, ce qui implique une grande diversité potentielle des fonctions pouvant être exercées par un agent à un grade donné, en fonction des besoins de l'Administration et des convenances personnelles des agents. De plus, le système français va venir combiner de façon originale trois opérations qui sont généralement séparées. Il s'agit de la sélection, de la formation et de la titularisation. La sélection au recrutement semble être en France une des plus sévères, celle-ci ne donnant pas accès à un emploi mais à une formation au sein d'une école administrative, l'emploi venant éventuellement à l'issu des enseignements et stages, si l'élèves a satisfait à un minimum requis. [...]
[...] [ ] Il avait ses chefs : les ministres ; ses état- majors : les bureaux. L'autorité était son principe, l'obéissance sa loi, la discipline sa force Toutefois, depuis 1946, la logique autoritariste a cédé le pas à une logique plus participative, du fait du droit syndical ou de la mise en place d'organisme consultatif entre autres. Même si l'obligation d'obéissance hiérarchique reste très importante, celle-ci a connu une forte atténuation. La permanence de l'emploi est rapidement devenue, dans le système français, une conséquence de la professionnalisation des personnels de la fonction publique. [...]
[...] Le fonctionnaire subit un fort paradoxe. Il est à la fois hais et admiré, envié et méprisé. Preuve en est la dernière réforme des retraites en 2003, où le régime très avantageux des agents publics est apparu en décalage à celui des salariés du secteur privé. Si à une époque l'agent public pouvait se sentir à l'abri des réformes sociales et économiques, l'évolution des mentalités tendra maintenant à aligner de plus son sort à celui des travailleurs du secteur privé. [...]
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