Karl Marx et le droit

Extraits

[...] Pour Marx, la crise se résout par un bond en avant vers le socialisme et le communisme. Par conséquent, la classe dominante va disparaître, les illusions politiques et idéologiques s'écroulent, le prolétariat prend le pouvoir et le gère dans son intérêt et celui de la nation et non plus dans ceux des capitalistes. C'est la fin du système économique capitaliste et de l'Etat politique bourgeois. Dès lors, la gestion des affaires publiques de la Nation s'accomplit dans le sens de la volonté de la majorité: un nouveau type d'État est ainsi formé, l'État socialiste. [...]

[...] Raymond Aron exprime ce que recherche Marx par cette phrase : Il faut que le travailleur soit le citoyen et que le citoyen soit le travailleur. Au lieu de bénéficier seulement de la liberté formelle de l'électeur, l'homme doit aussi disposer de la liberté réelle dans son activité professionnelle Par cette réunion de l'homme de la société civile et du citoyen, la théorie marxiste cherche avant tout à redonner sens à la liberté. En effet, avec cette dissociation que constate Marx il n'y aura jamais de véritables droits et liberté pour les individus, ces droits et liberté demeurant théoriques et formels mais aussi et surtout la légitimation de la domination d'une classe par une autre. [...]

[...] Marx en critique la théorie des droits naturels. Le droit naturel est un droit idéal, conçu à partir des caractères physiques et psychiques fondamentaux de l'être humain. Il se construit au fur et à mesure des lents progrès de la civilisation. Ébauché jadis dans les Dix commandements, il a inspiré les Déclarations des droits de l'homme édictées de la seconde moitié du XXe siècle. Pris dans son intégralité, il s'efforce de déterminer les droits et les devoirs de l'homme envers lui-même, envers sa famille, envers la société comme envers autrui. [...]

[...] Marx rejette donc la conception libérale des droits parce que celle-ci ne fait que perpétuer une opposition de classes. Le matérialisme historique et le concept central de lutte des classes Une idée centrale du marxisme est que l'Histoire suivrait un développement progressif selon des stades successifs. En effet, L'histoire de toute société jusqu'à nos jours, c'est l'histoire de la lutte des classes comme le disaient Marx et Engels dans le Manifeste du parti communiste. L'analyse de Marx est dynamique car elle prend appui sur l'existence de conflits d'intérêts entre groupe sociaux qui vont provoquer le changement social. [...]

[...] Il est engendré par la bourgeoisie car toute classe crée son antagonisme. Le prolétariat doit la dépasser et ce dépassement représentera une étape dans les transformations successives de la société vers le progrès. Le progrès pour Marx passe par la révolution qui entrainera l'effondrement du capitalisme et son remplacement par le socialisme. Pour Marx la conscience des classes est la prise de conscience de cette mission historique ; prise de conscience très importante car elle doit permettre d'accélérer le déroulement de l'histoire. [...]