Après une période d'apaisement religieux voulue par les républicains plutôt orientés vers le conservatisme social, l'affaire Dreyfus en 1898 réveille les passions religieuses et politiques. Les congrégations, rangées du côté des royalistes et des nationalistes dans le camp des antidreyfusards, inquiètent à nouveau les républicains qui évoluent alors vers la « gauche ».
[...] Plusieurs mois de délibération sont nécessaires avant que la discussion ne s'ouvre finalement à la chambre en 1901. Elle se passionne et l'anticléricalisme se déchaîne au Parlement. Finalement, les amendements successifs vont rendre le texte initial plus sévère à l'égard des congrégations. La loi est finalement promulguée le 1er juillet 1901. La bataille est alors rude entre catholiques, qui crient à l'étranglement des congrégations, et anti-cléricaux qui exigent la liquidation des biens de ces congrégations. Quelles clauses concrètes ? La partie de loi que l'on retiendra ici concerne le statut des associations religieuses. [...]
[...] Il a notamment été l'auteur de la loi de 1884 autorisant la création des syndicats. Il paraît donc convaincu que la stabilité des institutions passe par un nouveau consensus social qu'il reste à construire. Le retour de la politique laïque Il y a eu des catholiques dreyfusards, comme l'a montré J.-M. Mayeur, notamment le juriste Paul Viollet, fondateur du Comité catholique pour la défense du droit. Ms la plupart des journaux et des organismes affirmant eux-mêmes s'exprimer au nom du catholicisme sont non seulement antidreyfusards, mais encore ils s'affichent comme violemment hostiles à la république laïque. [...]
[...] près de écoles congréganistes sont alors fermées Par la suite, Combes persévère malgré les contestations (prises de position hostiles des évêques, manifestations tapageuses lors de la fermeture des établissements, démissions d'officiers pour ne pas participer à l'expulsion des congrégations) et la réticence des républicains libéraux. Le 7 juillet 1904, il interdit l'enseignement aux congrégations mais leur enlève aussi la possibilité de prêcher, de commercer. En fait, il est convenu que les congrégations doivent disparaître dans un délai de 10 ans. Conséquences finales Au final, l'application sévère de la loi 1901 lui a fait la réputation erronée d'être une machine de guerre anti-congrégationniste. [...]
[...] Selon eux, Waldeck- Rousseau aurait conçu une loi qui, sous couvert de liberté d'association, aboutirait à mettre les congrégations sous tutelle du gouvernement. Waldeck-Rousseau a certes été élu par une chambre où les loges sont influentes et sans doute était-il entouré de qq ministres francs-maçons, mais les preuves font défaut et le père de la loi 1901 ne peut être taxé d'anti-religiosité pour autant. La recherche d'un consensus avant tout Préserver une forme de concordat ? Waldeck-Rousseau est un modéré : il ne cherche pas à ranimer une guerre religieuse ms bien à trouver les moyens d'y mettre un terme durablement. [...]
[...] Si l'obligation de l'instruction primaire n'est pas à proprement parler une disposition laïque, puisqu'elle peut être satisfaite dans toute école, voire même au sein de la famille, la laïcité de l'enseignement primaire, public et gratuit, se manifeste, avec les lois Ferry et Goblet (1881-1886). Désormais le personnel de l'école publique ne peut plus être ecclésiastique ou congréganiste, et l'enseignement est neutre en matière religieuse. C'est dans ce contexte que l'on commence à enlever les crucifix des murs des écoles publiques. [...]
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