Les règles sociales ne semblent pas inhérentes à l'espèce humaine, mais nous savons néanmoins qu'il a fallu, pour sortir de notre état de nature, édicter des règles et des préceptes de vie afin de vivre en société. On a donc mis en place un lien social qui permet aux individus de vivre en harmonie les uns avec les autres. Depuis, les êtres humains se sont toujours imposés à eux mêmes des règles de vie commune, et on assiste au fil du temps et au fil du développement des capacités humaines à une sophistication de ces mêmes règles. Thomas Hobbes, philosophe anglais du 17ème siècle, analyse dans son œuvre Le Léviathan (1651) le passage de l'état de nature à l'état social, le lien étant la mise en place d'un contrat passé entre les hommes. Le contrat social intervient pour assurer la sécurité des individus : L'institution est donc là pour rompre avec l'état de nature, qui est un état de guerre de tous contre tous, en restreignant les droits de chacun. La théorie du contrat social est reprise par la suite par Locke, dans son Second Traité du Gouvernement Civil (1690) puis par Rousseau dans Du Contrat Social (1792), même si leurs conceptions de l'état de nature, du contrat et des valeurs qu'il doit préserver diffèrent. Pourtant, le concept même d'un pacte ou contrat social rompt avec la philosophie politique classique inspirée par Platon et Aristote. Le contrat est donc, comme on l'a vu, un concept moderne, à l'origine d'un pacte artificiel passé entre les hommes afin de vivre en société et créer un lien social. On peut néanmoins insister sur le caractère abstrait qu'inspire le terme même de Contrat, qui évoque en lui même un « lien » matériel ou spirituel. Formellement, un contrat se définit comme une convention passée entre deux parties ou davantage, ayant pour objet l'établissement d'obligations à la charge ou au bénéfice de chacune de ces parties. On peut situer la source de cette relation dans la volonté des même des sujets dans laquelle il s'établit. Ce mot s'exprime plus nettement par le terme de « convention », tenu pour synonyme. Le problème du contrat apparaît donc dans la liaison de ces deux termes, convention et contrat, c'est à dire la reconnaissance par le droit des engagements volontaires, ou encore, la sanction juridique des promesses. Le contrat n'est donc qu'une institution superflue, en tant que la promesse est impropre à l'homme, aussi inconstant et insincère soit-il. L'existence même du contrat engendre donc la privation du soutien de la volonté de l'individu. D'un point de vue idéologique, le contrat traduit le rêve d'une société individualiste dont chaque membre serait le centre, et dont la finalité serait l'épanouissement de la personnalité de chacun. Le fondement de l'autorité politique et de la société civile a été découvert dans l'idée même du contrat : contrat entre les individus, et contrat entre ceux-ci et le souverain. Car seul le contrat (ou soumission volontaire) justifie l'assujettissement à un pouvoir de citoyens dits égaux et indépendants et dit créateur de lien social. En partant de ce postulat, peut-on pour autant dire que le lien social est obligatoirement régi par un contrat ?
[...] Ce mot s'exprime plus nettement par le terme de convention tenu pour synonyme. Le problème du contrat apparaît donc dans la liaison de ces deux termes, convention et contrat, c'est-à-dire la reconnaissance par le droit des engagements volontaires, ou encore, la sanction juridique des promesses. Le contrat n'est donc qu'une institution superflue, en tant que la promesse est impropre à l'homme, aussi inconstant et insincère soit-il. L'existence même du contrat engendre donc la privation du soutien de la volonté de l'individu. [...]
[...] Il semble que nos tentatives ne soient pas vaines pour le moment, mais on assiste quand même à des catastrophes naturelles certes, mais dont le processus a été accéléré par un mauvais usage des technologies : le réchauffement climatique, la disparition de certaines espèces Est ce que le fait de procéder à l'épuisement de la nature peut nous pousser à nous demander si le contrat que l'on a établi avec la nature est en train de se rompre ? Ne serions-nous pas tout simplement en train d'avancer vers la fin de l'humanité ? [...]
[...] L'individu doit pouvoir être libre au sein de sa société, tout en vivant en conformité avec la loi. L'histoire nous montre l'aboutissement progressif d'une volonté commune de libérer l'individu, on peut citer plusieurs exemples marquants, dont La Révolution française de 1789, la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen du 26 aout 1789, ou encore l'abolition de l'esclavage dans les colonies françaises le 4 février 1794. Le contrat social implique le respect des lois, et l'État doit s'en porter garant afin d'assurer l'ordre et la cohésion au sein de la collectivité. [...]
[...] Il semble donc que le lien social se fasse naturellement chez les hommes, comme chez la plupart des animaux. Cependant, nous ne sommes jamais totalement libres : avec ou sans contrat institutionnel, l'homme a déjà conclu un marché avec la nature afin de vivre en paix et en harmonie avec ses semblables, tout autant qu'avec la nature qui ne fait que l'héberger L'homme a donc un certain type de contrat avec la nature et s'il ne respecte pas ses codes celle-ci peut se retourner contre lui. [...]
[...] Mais bien au-delà de ces préceptes, les hommes suivent un contrat naturel issu de leur propre expérience du vivre ensemble. En Nouvelle-Calédonie, la loi interdit aux sociétés kanak de battre leurs semblables, pourtant le châtiment ultime est le fait de brûler une case, punition réservée en cas de haute trahison envers la tribu, alors que le fouet est considéré comme mineur, voire normal et naturel. Ou alors lorsqu'un individu est capturé par la police et qu'on lui demande de dénoncer ses complices, il arrive bien souvent que l'accusé ne trahisse pas ses compagnons. [...]
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