Si la liberté d'expression est le droit d'exprimer ses opinions quelles qu'elles soient et les publier, la liberté d'information s'en écarte par la possibilité sans aucune surveillance ou contrôle de rechercher et de communiquer une information, c'est-à-dire des faits avérés et vérifiés, par l'intermédiaire d'organes de presse : agences, journaux, radios, télévisions, internet. On verra d'une part que si les atteintes à la liberté de l'information directement liées au 11 septembre sont relativement contenues, elles s'ajoutent à celles aggravées par les conséquences indirectes de la nouvelle donne mondiale. Cependant, les événements survenus après le 11 septembre nous amènent à nous interroger sur l'évolution du concept de liberté de l'information et son corollaire de responsabilité en temps de guerre
[...] Les atteintes à la liberté de l'information directement liées au 11 septembre sont à surveiller aux Etats-Unis 1. La confidentialité de l'information sur Internet remise en cause Le 11 septembre 2001, quelques heures seulement après les attentats qui ont frappé le World Trade Center, des agents du Federal Bureau of Investigation (FBI) se sont présentés dans les locaux des fournisseurs d'accès à Internet AOL, Earthlink et Hotmail pour installer sur leur serveur le logiciel Carnivore. Ce dernier permet d'intercepter les communications électroniques de leurs clients. [...]
[...] - Responsabiliser la presse écrite et améliorer la vérité des événements couverts par la télévision et la radio. Bibliographie - Sale temps pour la liberté de la presse, RSF 2002. - Le Monde Les atteintes à la liberté de la presse se sont accrues en 2001. [...]
[...] Au sein même de la radio publique Voice of America, des restrictions ont été imposées. En décembre 2001, Bob Reilly, directeur de Voice of America, a demandé aux responsables de rédaction d'appliquer un texte adopté par le Congrès interdisant la diffusion par la radio "d'interviews d'officiels travaillant pour des nations qui soutiennent le terrorisme ou de représentants d'organisations terroristes". Les médias étrangers n'ont pas été épargnés. Le 12 novembre, l'armée des Etats-Unis a bombardé les locaux à Kaboul de la chaîne de télévision basée au Qatar Al-Jazira, provoquant d'importants dégâts matériels. [...]
[...] Il peut même incomber aux médias de s'abstenir de diffuser des informations susceptibles de nuire à une action. La BBC a publié, par exemple, des lignes directrices sur la politique rédactionnelle concernant la couverture des événements d'Afghanistan, où figurait l'engagement de retenir des informations pendant un certain temps à la demande des autorités militaires, pourvu que cette demande ait des raisons satisfaisantes. Toutefois, un problème essentiel est posé ici par l'impossibilité fréquente dans laquelle se trouvent les médias, voire les tribunaux, d'apprécier convenablement les allégations des militaires quant à la nécessité du secret. [...]
[...] Pour cela, seul l'aval d'une juridiction spéciale dont les activités sont confidentielles est nécessaire. Le texte prévoit également l'assouplissement des lois régissant les écoutes téléphoniques. Au-delà du respect de la vie privée, c'est le secret des sources des journalistes qui se trouve ainsi remis en cause par ce blanc-seing donné au FBI. De plus, les logiciels de cryptage, qui permettent aux internautes de chiffrer leur message pour en protéger le contenu, sont déjà mis à mal par le programme "Lanterne magique" ("Magic Lantern") du FBI. [...]
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