« Il y a quelques années pour faire sa page web, il fallait utiliser un éditeur HTML, en maîtriser le langage, choisir un hébergeur, (...).
Aujourd'hui, écrire un blog est aussi simple qu'écrire un billet ou un mail ». Les blogs sont nés à la fin des années 1990 avec l'apparition de logiciels permettant de créer des sites Internet faciles à mettre à jour, et ils privilégient la simplicité et la régularité de la publication des contenus. C'est Peter Merholz , un des pionniers de la création de weblog, qui décida de prononcer le mot « we blog », créant ainsi le mot blog. « Il y a des millions de gens qui ne s'exprimaient pas auparavant, qui n'en avaient pas forcément les moyens, et qui décident de prendre la parole. C'est un mouvement global et fondamental ».
L'outil favorise ainsi l'émergence de communautés. On compte entre 50 et 70 millions de blogs dans le monde. La France occuperait le deuxième plan au niveau mondial avec près de 7 millions de blogs « actifs ».
Le blog se présente comme un site web fréquemment mis à jour comportant des entrées datées organisées dans l'ordre chronologique inversé, et se distingue des autres formes d'auto publication comme les webzines ou les pages personnelles. On parle généralement de post pour désigner les messages, pour bien souligner le fait que l'action de mettre en ligne, de poster, est au moins aussi importante que le contenu du message. Le blog se situe dans le registre de l'action, il s'inscrit dans une logique dynamique qui en fait un outil social, il tend à créer un rendez-vous entre celui qui le tient et ceux qui le lisent, ceci est d'autant plus vrai avec la généralisation au sein des blogs d'une technologie comme le RSS .
Le 30 décembre 2004 ABC News a décidé de consacrer « homme de l'année » toute la communauté des blogueurs. De plus, Merriam-Webster, l'un des [...]
[...] La célèbre affaire Nesquick vient confirmer que le droit d'auteur se fait respecter. En effet, la multinationale qui produit le marque Nesquick a enjoint une blogueuse de changer le nom de son blog Paulette Nesquick, qui n'est autre que son nom personnel. Cela peut prêter à sourire, mais la multinationale est dans son droit. On peut toutefois se demander quel est l'impact d'un petit blog tel qu'avait Paulette, n'est ce pas un coup marketing de la part de la multinationale ? Les avis différent D. [...]
[...] Il faut donc mettre en œuvre des démarches supplémentaires afin d'identifier le blogueur. Pour ce faire il convient de présenter au tribunal une requête destinée à faire en sorte que le juge ordonne à l'hébergeur du blog de fournir l'identité réelle du blogueur. Cependant, dans bien des cas, l'hébergeur ne dispose pas de l'identité réelle, mais d'une adresse IP ou d'une adresse électronique. Si le juge des référés considère que le blogueur a effectivement commis une faute, il l'enjoindra de supprimer son blog ou une partie de son contenu. [...]
[...] Il arrive que les tribunaux, pour les cas vraiment ambigus, demandent auprès d'un certain nombre de lecteurs, la preuve que le plaignant a été identifié comme la personne visée. Une fois la personne visée identifiée, le propos diffamatoire doit lui imputer un fait qui porte atteinte à son honneur ou à sa considération. Dans ce cas présent la jurisprudence est simple, le fait diffamatoire doit pouvoir faire l'objet d'une discussion contradictoire et être prouvé. Dans le cas contraire, il s'agit alors d'une injure. Il existe quand même des moyens de défense pour le blogueur qui serait attaqué. [...]
[...] Il est donc essentiel pour tout blogueur de vérifier le contenu des posts qu'il publie. En l'absence de modération, le blogueur pourrait encore voir sa responsabilité engagée mais sur un fondement de complicité et non en tant qu'auteur principal. La prudence incite donc les blogueurs qui laissent la possibilité de poster des commentaires de prendre le soin de consulter régulièrement leur blog. L'article 93-3 de la loi du 29 juillet 1982[15], qui concerne les infractions de presse est applicable aux blogs, ainsi que la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse, en prenant en compte les adaptations apportées par la LCEN. [...]
[...] Les infractions sont les suivantes : meurtres, viols et agressions sexuelles, vols, extorsions, destructions, dégradations et détériorations volontaires dangereuses pour les personnes, crimes et délits portant atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation prévus par le titre Ier du livre IV du code pénal Toute allégation ou imputation d'un fait qui porte atteinte à l'honneur ou à la considération de la personne ou du corps auquel le fait est imputé est une diffamation La publication directe ou par voie de reproduction de cette allégation ou de cette imputation est punissable, même si elle est faite sous forme dubitative ou si elle vise une personne ou un corps non expressément nommés, mais dont l'identification est rendue possible par les termes des discours, cris, menaces, écrits ou imprimés, placards ou affiches incriminés. Toute expression outrageante, termes de mépris ou invective qui ne renferme l'imputation d'aucun fait est une injure Plus spécifiquement, à Paris, la 17e chambre, spécialisée dans ces domaines, convoque des audiences relais à moins de trois mois, uniquement pour que la partie civile comparaisse et indique qu'elle maintient les poursuites, jusqu'à la date retenue pour l'audience définitive. Une lettre de mise en demeure n'interrompt pas la prescription. [...]
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