La justice n'est-elle qu'interprétation ?

Extraits

[...] Les lois issues de ce sentiment de justice permettent donc de définir un cadre commun en cas de mauvaises actions. Cependant, que dire de la jurisprudence ? En effet, même si chaque homme s'accorde sur la nécessité de punir en cas de vol, quand est-il si le vol a été fait pour de bonnes raisons comme pour nourrir une famille affamée ? Un acte malveillant serait interprété comme son contraire s'il est juste. II. Il est nécessaire pour la justice de recourir à l'interprétation Les lois sont par définition générales pour formaliser un cadre commun à chacun. [...]

[...] La justice n'est-elle qu'interprétation ? Dans le film Le Glaive et la Balance d'André́ Cayatte (1963), une enquête détermine que deux hommes sur trois sont impliqués dans le meurtre d'un enfant et d'un policier. Même si les jurés rendent le verdict libérant les trois accusés au bénéfice du doute, quelles sont les raisons qui ont motivé́ cette décision ? Quelle interprétation ont-ils faite ? Quelles justice ou injustice ont-elles rendu en donnant ce verdict ? Au vu des éléments d'enquête, les jurés ont pris le risque de libérer les trois présumés coupables pour ne pas condamner un seul innocent. [...]

[...] La justice en étant basée sur l'interprétation apporte de l'égalité́ de droit entre les hommes. Pourquoi, dans la société́ actuelle, la Caisse d'Allocations Familiales octroie-t-elle des aides aux Français ? Cela suppose que la société́ détient des inégalités sociales et économiques qu'il faut corriger pour plus de justice. Ainsi, serait-ce le but de la justice interprétative que d'aller au-delà̀ de l'égalité́ et apporter de l'enquêté ? III. La justice est plus que de l'interprétation, elle a une valeur corrective pour apporter de l'équité Nous avons vu que l'interprétation permet d'apporter plus de justice, car la justice est basée sur le principe d'Égalité́ entre tous les hommes partageant les mêmes conditions humaines et donc égales en droit. [...]

[...] La justice n'est pas qu'interprétation, elle est plus que cela, car elle apporte plus d'équité. En effet, cette justice corrige les aléas des conditions préalables (sociales et économiques) pour que chaque homme vive dans une égalité́ plus équitable. En s'appuyant sur ces principes moraux, la justice interprétative rend l'équité. Pour conclure, de premier abord la justice ne peut pas être une interprétation parce qu'elle est impartiale, en appliquant le droit issu du principe moral et universel de justice. Cependant, dans l'histoire, deux décisions de justice peuvent être différentes alors que la situation est similaire. [...]

[...] Le roi Salomon a rendu ainsi justice selon son interprétation. Une des mères pour sauver l'enfant cède alors et fait preuve de justice. Autre exemple, celui de la condamnation de Patrick D'ils en 1989 pour meurtre, il a enté innocenté en 2002, acquitté et dédommagé pour 1 million d'euros. Ici, l'institution judiciaire est revenue sur son verdict en fonction des éléments d'enquête et a formulé́ une nouvelle interprétation pour rendre justice à un innocent. Ainsi, à travers ces exemples, la notion de justice se distingue selon plusieurs conceptions : la justice comme l'idée de droit (ce qui est dû à chacun), la justice comme devoir (désignant la vertu de chacun de respecter les hommes) et la justice comme institution, c'est-à-dire une organisation composée de personnes appliquant le droit et les lois. [...]