- Au début du XIVe, la France est un Etat puissant, mais ses Rois doivent encore régler des questions politiques, en particulier celle de la transmission du pouvoir dont l'enjeu est évidemment essentiel pour la continuité du pouvoir dans l'Etat.
- Question jamais réglée à Rome, provoquant régulièrement des crises violentes. Les Mérovingiens élisaient leurs Rois ; les Carolingiens ont introduit un principe dynastique en instaurant l'hérédité du pouvoir, mais les règles de la succession provoquaient un partage de l'ensemble du patrimoine du Roi défunt (...)
[...] roi de Bourges Jeanne d'Arc sacré à Reims 17 juin 1429: Charles VII ; puis reconquête royaume Charles VII mettra fin à la guerre de Cent ans (1453). Témoignage exceptionnel, le récit de Jean Juvénal des Ursins montre bien comment se forgent les lois fondamentales, en fonction des besoins de la royauté. Mais à travers la formation de ces normes, on comprend surtout que la volonté personnelle du Roi est subordonnée aux intérêts supérieurs de l'Etat et de la Couronne, dont il s'agit de garantir la continuité. [...]
[...] Profitant des difficultés du Roi, ils négocient avec l'entourage du roi (Isabeau de Bavière) le traité de Troyes. B Le honteux Traité de Troyes transférer royaume faire que le fils en soit exhérédé rapport de force lié à la guerre traité négocié par une France en déroute ; avantage les anglais, dont il s'agit de consolider la domination en permettant au roi d'Angleterre de monter sur le trône de France Le roi d'Angleterre épouse la fille de Charles VI et succédera à ce roi passage rappel masculinité : parce que Henri V venge Edouard III ; signaler aussi que si le dauphin est exhérédé, jamais on ne songe à confier le pouvoir à sa sœur, que l'on marie au roi d'Angleterre. [...]
[...] la théorie statutaire permet d'assurer, en droit, la continuité de l'Etat. Le roi n'est que l'administrateur de la couronne (du royaume) administration et usage B' La sauvegarde du royaume Traité nul et de nulle valeur ; successeur ne peut refuser ; En vertu de la théorie statutaire, Henri V n'est pas légitimé à recevoir la couronne, contrairement au Dauphin Charles, qui ne saurait accepter le Traité de Troyes et va donc s'attacher à faire reconnaître ses droits. Evolution avec mort consécutive de Charles VI et Henri V ; Henri VI tout jeune enfant ; régence. [...]
[...] Les Mérovingiens élisaient leurs Rois ; les Carolingiens ont introduit un principe dynastique en instaurant l'hérédité du pouvoir, mais les règles de la succession provoquaient un partage de l'ensemble du patrimoine du Roi défunt (et donc de son pouvoir, élément de ce patrimoine) démembrement de l'Empire entre les fils de Louis le Pieux - Lorsqu'il prend le pouvoir, Hugues Capet l'enracine dans la nouvelle dynastie en associant son fils au pouvoir et en le faisant sacrer de son vivant rex designatus jusqu'en 1179 ; Philippe Auguste est le dernier, preuve qu'ensuite personne ne conteste la légitimité des Capétiens à régner. Mais la force de la dynastie tient aussi au miracle capétien : toujours un fils pour succéder à son père. Or ce miracle s'arrête au début du XIVe, avec les fils de Philippe le Bel. - A compter de ce temps, le monarchie française va devoir trouver des solutions pour garantir la dévolution du pouvoir et la préservation du domaine lois fondamentales. [...]
[...] - L'épisode du Traité de Troyes est fameux et fut maintes fois relaté. A ce titre, le récit qu'en fait Jean Juvénal des Ursins est passionnant, dans la mesure où l'auteur mêle les considérations politiques liées au contexte de crise que connaît alors la France, et des considérations juridiques pour défendre les droits de celui qui sera finalement sacré sous le nom de Charles VII (Jean Juvénal des Ursins écrit pendant son règne). - Problématique : A partir de l'étude du Traité de Troyes, le récit de Jean Juvénal des Ursins permet de comprendre comment s'est dégagée la théorie statutaire, l'une de ces règles de dévolution de la couronne qui ont permis à la monarchie française d'assurer la continuité du pouvoir. [...]
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