Le système fiscal de l'Ancien Régime est fort complexe. Les guerres et en particulier la Guerre de Cent Ans ainsi que la mise en place de l'administration monarchique ne font qu'augmenter les dépenses de l'Etat. Le pouvoir en place est contraint d'instaurer un impôt permanent pour couvrir les dépenses occasionnées. Un système très compliqué se met alors en place, mais le roi a tendance à considérer les impôts comme définitifs. Ainsi la Gabelle mise en place pour un temps limité devient définitivement établie au milieu du XIVè siècle. La complexité du régime fiscal s'accroît et la distinction entre impôt direct et indirect ne facilite pas la tâche.
Pendant et après la Guerre de Cent Ans, la noblesse et la bourgeoisie ont mis au point un procédé de gestion qui remplace leur gestion directe, c'est la ferme générale d'une terre ou d'une seigneurie par un tiers. L'Etat reprit le même système pour la collecte des impôts dès 1508, date du premier affermage. Le système français étant marqué par de nombreux privilèges, mais surtout de nombreux privilégiés, la perception des impôts indirects fut alors confiée à des compagnies privées afin de limiter les pertes fiscales de l'Etat grâce à une meilleure organisation
[...] Les fermiers généraux quant à eux sont des manieurs d'argent nommés par le roi, qui bénéficient de la protection des ministres, princes et favorites. L'âge moyen de leur première nomination est de 41 ans et la durée moyenne de leur carrière est estimée à 16 ans. Les fermiers généraux débutent souvent par une inspection au bureau des provinces puis ils entrent dans les comités de la ferme à Paris où ils sont correspondants d'une ou plusieurs circonscriptions. Beaucoup de fermiers possèdent des seigneuries dans leur province d'origine ou près de Paris. [...]
[...] Les fermiers généraux du XVIIIe siècle Le système fiscal de l'Ancien Régime est fort complexe. Les guerres et en particulier la Guerre de Cent Ans ainsi que la mise en place de l'administration monarchique ne font qu'augmenter les dépenses de l'Etat. Le pouvoir en place est contraint d'instaurer un impôt permanent pour couvrir les dépenses occasionnées. Un système très compliqué se met alors en place, mais le roi a tendance à considérer les impôts comme définitifs. Ainsi la Gabelle mise en place pour un temps limité devient définitivement établie au milieu du XIVe siècle. [...]
[...] L'impopularité des fermiers généraux La réputation des fermiers généraux ne joue pas en leur faveur dans l'Ancien Régime. En effet, ils étaient frappés d'une impopularité qui faisait partie de leur quotidien, on les assimilait aux publicains de l'Evangile. Cette impopularité s'explique par le fait que ces financiers étaient devenus les personnes les plus riches du royaume et leur train de vie luxueux a attisé la haine au regard de la population. Mais le peuple les accusait également de tirer des profits malhonnêtes de la levée des impôts. [...]
[...] Les Fermiers généraux se portaient caution de l'adjudicataire. Ce dernier s'engageait à verser au Trésor le montant du bail et conservait pour rémunération l'excédent éventuellement réalisé. Cette rémunération fut plafonnée à partir de 1780. Le nombre des fermiers généraux fut fixé à 40, après avoir atteint près de 90 au cours du XVIIIe siècle, parmi les représentants de la première génération de fermiers, on peut citer les Crozat ou les frères Pâris. Outre cette remarquable organisation des fermiers généraux, un autre aspect de la ferme apparaît, c'est sa modernité. [...]
[...] En effet, les fermiers généraux possèdent les fortunes bourgeoises les plus considérables de France, la fortune moyenne dans ce milieu est de 3 millions et demi de livres. Les fermiers généraux vivent souvent dans les baux quartiers (Palais royal, Montmartre l'un d'eux, Beaujon, vit d‘ailleurs à l'Elysée. De plus, en six ans, les fermiers généraux font un bénéfice de 80 millions de livres. Ils laissent au décès des fortunes de trois à quatre millions de livres qui comptent seulement 15% à 30% de dettes. D'autre part, les fermiers généraux bénéficient de privilèges dont profitent également leurs employés. [...]
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