Si les villes sont, potentiellement, des territoires disposant d'une grande richesse notamment infrastructurelle et d'une diversité économique, politique et culturelle. Elles sont cependant loin d'offrir des conditions ou des opportunités équivalentes à tous leurs habitants. En effet, la majeure partie de la population dite urbaine est privée, voire limitée dans la satisfaction de ses nécessités. Sachant que la moitié de la population mondiale réside dans des villes, et que selon les prévisions, en l'an 2050 le taux mondial d'urbanisation s'élèvera à 65 %, il apparaît nécessaire de réguler cet espace selon les critères d'équité que permet le droit.
Ce droit à la ville est complexe à définir, mais ressort plus souvent comme « l'usufruit équitable des villes, selon les principes de viabilité et de justice sociale ». Il regroupe donc droits individuels de jouissance du territoire et des infrastructures urbaines, mais aussi un droit collectif basé sur « la reconnaissance du droit de chacun […] de participer comme citadin […], usager de la ville, aux décisions d'aménagement et d'urbanisme ». C'est à ce titre que le réseau global pour le droit à l'habitat et la justice sociale précise que « Le droit à la ville n'est pas seulement un droit d'accès à ce qui existe déjà, mais aussi le droit de faire évoluer l'existant ».
[...] Existe-t-il un droit à la ville ? Résumé : À la conception classique de l'urbanisme ajusteur-mécanicien de la ville, aux envies du capitalisme, s'ajoute, voire s'opposent, les fonctions d'un nouvel urbanisme allocateur de ressources, qui donnent vie aux droits des citadins. Il s'agit principalement d'assurer une pleine effectivité de ces droits, collectifs et individuels, à la ville, en tant que territoire urbanisé et espace social, où l'on circule librement et où l'on accède aux services proposés par la collectivité, sans lesquels il n'existerait pas de véritable vie urbaine. [...]
[...] Qui s'exprime dans nos villes par une ségrégation spatiale et la prédominance de la logique de marché. La problématique actuelle cherche donc à mettre en lumière la possible existence d'un droit à la ville, en dehors des idées théorisées par de nombreux penseurs. I. Un droit sur la ville instigateur d'une violente lutte des classes : A. De la théorie d'un droit collectif de gestion de l'espace urbain. En 1968, Henri Lefebvre publie le droit à la ville, ce manifeste s'inscrit dans un climat marqué par l'urbanisme fonctionnaliste. [...]
[...] Néanmoins, les solutions qu'il préconise n'instaurent pas de contre-pouvoir. Harvey quant à lui réclame l'essor d'une véritable civilisation urbaine radicalement différente à celle produite par le capitalisme, tout en demeure imprécis sur les voies et les moyens d'y parvenir. Cependant, il reconnaît que l'idée que la ville pourrait fonctionner comme un corps politique collectif, un lieu où et d'où les mouvements progressistes pourraient surgir, ne paraît pas plausible Si ce n'est par la confrontation entre possédants et dépossédée Ce qui laisse entendre que l'appropriation populaire de l'espace urbain ne se fera pas sans violences. [...]
[...] Conclusion : Le droit à la ville semble signifier, aujourd'hui encore, beaucoup de choses différentes. Et quand bien même il demeurerait un concept important, qui permet de réfléchir à la politique urbaine, mais aussi à la citoyenneté. Comment pourrions-nous, sans violences, diviser un espace qui appartient à tous selon les souhaits de chacun d'entre nous ? Finalement, le droit à la ville, entendu comme un droit de jouir de l'espace urbain et de participer à sa conception, ne peut exister, puisque la réalité implique que seuls quelques un profiteront de la ville, et la façonnera à leur convenance. [...]
[...] Dans son article II, elle définit les principes du droit à la ville. À l'alinéa 1er elle dispose de la gestion démocratique de la ville, le fait que tout citoyen à droit de participer, directement ou indirectement, à l'élaboration, à la définition et au contrôle de la mise en place des politiques publiques dans les villes Dans son 2nd alinéa elle s'attache à la fonction dite sociale de la ville, elle dispose qu'est garanti le plein usufruit de l'économie et de la culture de la ville, l'utilisation des ressources et la réalisation de projets et d'investissements à son profit et à celui des habitants. [...]
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