Dans son encyclique Graves de Communi, du 18 janvier 1901, Léon XIII définit la démocratie chrétienne comme étant « la bienfaisante action chrétienne parmi le peuple » et ajoute « Il serait condamnable de détourner à un sens politique le terme de démocratie chrétienne ». Pourtant, aujourd'hui l'expression « démocratie chrétienne » a pris un sens nettement politique et sert à désigner l'ensemble des formations démocrates d'inspiration chrétienne.
Historiquement, on peut trouver l'origine de l'expression « démocratie chrétienne » dans un discours de l'évêque constitutionnel de Lyon Lamourette devant l'Assemblée législative. Ce terme prendra en fait un sens pleinement politique en 1848, signifiant clairement la réconciliation entre le christianisme et la démocratie. Parallèlement au développement industriel, la démocratie chrétienne devient très vite synonyme de réformisme social, dimension qu'elle conservera en fait jusqu'à aujourd'hui
[...] Mayeur, A. Colin - Catholicisme social et démocratie chrétienne de J.M. [...]
[...] L'apport de ces partis aux société européennes fut toutefois considérable : de par leur vision équilibrée des rapports des individus à l'Etat, la Démocratie Chrétienne a notamment permis de préserver les institutions politique en particulier en France et en Italie contre les communistes- et de permettre la modernisation économique - transfère des structures agraires et mise en place d'une économie sociale de marché-. Ainsi, même si la crise de la Démocratie Chrétienne est réelle, il ne faut toutefois pas oublier le rôle encore important qu'elle continue à jouer notamment au niveau européen. On le voit dans e débat sur la constitution européenne et dans l'intervention du Pape pour que soit mentionné la dimension chrétienne de l'Europe. Bibliographie - Démocratie chrétienne de Pierre Letamendia, PUF - Des partis catholiques à la démocratie chrétienne de J.M. [...]
[...] Cette lutte contre le totalitarisme permet aux démocrates-chrétiens d'occuper des postes importants dans les gouvernements provisoires issus de la Résistance. Le MRP qui naît le 25 et 26 novembre 1944 à Paris, au début du Mouvement Républicain de Libération est ainsi fondé par des résistants catholiques issus de la PDP et de la Jeune République, des mouvements d'apostolat catholiques et de la CFTC. La notoriété acquise par les démocrates-chrétiens français pendant la guerre leur vaut ainsi d'occuper, dès septembre 1944, trois portefeuilles dans le gouvernement du Général de Gaulle : Affaires étrangères pour Bidault, Justice pour François de Menthon et Information pour Pierre-Henri Teitgen. [...]
[...] Celle-ci est au cœur de la Démocratie Chrétienne et c'est ce qui la distingue du catholicisme social. Etienne Borne a ainsi noté que l'originalité de la pensée démocrate-chrétienne est de chercher des correspondances théoriques et pratiques entre christianisme et démocratie ; d'où une éthique politique selon laquelle la mutation démocratique des sociétés serait le principe d'un progrès qui mettrait la vie publique en accord avec l'éthique chrétienne de liberté, de justice et de fraternité. (in La démocratie chrétienne, force internationale) - L'Organisation communautaire de la société : forme traditionnelle (religion, famille, région Ainsi, Istvan Barankovics, secrétaire général du Parti Populaire hongrois qui présente en 1947 le programme de son parti concept chrétien de l'Etat nie à l'Etat le droit de se soustraire à la Loi naturelle, s'érigeant en une sorte de Dieu et se rebellant aux lois morales - L'Europe : il faut souligner au niveau supranational le rôle moteur de la Démocratie Chrétienne dans la construction européenne L'après seconde guerre mondiale Pendant la seconde guerre mondiale, les démocrates-chrétiens se montrèrent actifs dans la résistance au nazisme et au fascisme. [...]
[...] Ainsi, Schuman notait en 1949 la famille démocrate chrétienne se subdivise sur le plan économique tout au moins en deux tendances : l'une qui incline vers le libéralisme et l'autre vers le socialisme Il n'a donc pas existé d'Europe vaticane ou noire. Il y eu un certain approfondissement doctrinal avec en 1976 le Manifeste de la Démocratie Chrétienne européenne et la revue Panorama démocrate chrétienne. Au Luxembourg, le Parti Populaire européen se manifeste en 1976 pour l'extension et le renforcement du pouvoir exécutif de la Communauté européenne et des compétences du Parlement. En 1979, les démocrates chrétiens recueillent 107 sièges sur 401, ce qui n'est pas négligeable. [...]
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