Le moins que l'on puisse dire, c'est que la levée de corps et les premiers examens effectués sur celui-ci se sont avérés minimalistes.
En effet, le médecin qui a procédé aux premières constatations (le 16 octobre, quelques minutes après la découverte du cadavre de Grégory) a omis de pratiquer des examens basiques tels que la prise de température du corps, celle de l'eau, des relevés d'échantillons sur le corps ainsi que dans l'eau de la rivière. Cela aurait sans aucun doute permis d'analyser et de comparer ces éléments importants pour éclairer de nombreux points restés dans l'ombre. Les déclarations de ce médecin indiquent que « la mort remonterait aux alentours de 18 heures le jour-même et que le corps aurait séjourné un long moment dans l'eau ».
Il apparaît pourtant aux experts sollicités par la suite que les plis de striction normalement constatés sur le corps disparaissaient par pression tangentielle. Par conséquent, il est difficile d'imaginer que le corps soit resté assez longtemps dans l'eau pour que l'on puisse parvenir à de telles constatations.
[...] Malheureusement, les viscères habituellement prélevés et disséqués (foie, reins, coeur, cerveau, moelle osseuse) ne le sont pas et pourtant, cela aurait permis de mettre en évidence l'absence ou la présence de diatomées (leur nombre auraient indiqué si Gregory avait inhalé l'eau de la Vologne ou un autre type d'eau) et ainsi d'affirmer qu'il s'agissait ou non d'une noyade. Il est à noter que les légistes ayant pratiqué l'autopsie déclareront que c'est le juge Lambert qui n'a pas souhaité pousser plus loin les investigations médico-légales...
Voilà encore une occasion d'établir avec un minimum de certitude les causes du décès qui s'évanouit à jamais.
Malgré cela, le Docteur Lebreton, qui a examiné les lobes des poumons prélevés sur Gregory affirme qu'ils ne présentent aucun corps étranger et surtout aucune particule végétale et il exclut catégoriquement cette thèse de la noyade dans la Vologne.
[...] Christine Villemin a déclaré que son enfant a disparu devant chez lui et aucune investigation n'a été menée au domicile et ses abords.
Si un véhicule est passé par là, on pouvait au moins tenter de relever des indices sur le lieu-même de l'enlèvement. Des traces de pas ou de pneus sur le gravier et la terre autour de la maison Villemin. Hors les Gendarmes ne se sont pas rendus sur place.
Après le témoignage de Murielle Bolle, le véhicule de Bernard Laroche aurait dû être immédiatement « saisi » et examiné en détail afin de savoir si Murielle Bolle et Grégory y avaient séjourné (empreintes papillaires, échantillon de tissu, traces de micro-organismes issus de l'eau de la rivière...). Rechercher la présence de terre dans l'habitacle ou sur les pneus correspondant à celle du terrain des Villemin et des berges de la Vologne par exemple. Sans être décisifs ou « définitifs », ces relevés, possibles à l'époque des faits, auraient permis d'orienter plus précisément les recherches et de confirmer les déclarations de certains témoins. (...)
[...] Bourion), Certes, l'expertise ADN n'en était encore qu'à ses balbutiements mais on sait maintenant que les recherches ultérieures n'ont pas permis d'exploiter les éléments présentés car ils étaient trop contaminés ou détériorés. Christine Villemin a déclaré que son enfant a disparu devant chez lui et aucune investigation n'a été menée au domicile et ses abords. Si un véhicule est passé par là, on pouvait au moins tenter de relever des indices sur le lieu-même de l'enlèvement. Des traces de pas ou de pneus sur le gravier et la terre autour de la maison Villemin. Hors les Gendarmes ne se sont pas rendus sur place. [...]
[...] En effet, l'auteur a pu se faufiler le long des berges et jeter le corps avant de retourner à son véhicule, resté sur la route (mais laquelle Je demande aux militaires de procéder à une enquête de voisinage afin de recueillir d'éventuels témoignages car les habitations ne manquent pas de part et d'autre de la rivière. Sans résultat. Les Gendarmes protégeront le périmètre désigné le temps des investigations et des relevés d'empreintes et d'indices (traces de pas ou de pneus, vêtements, objets etc ) qui ne pourront être effectués qu'à la lumière du jour, le lendemain. Les patrouilles de la brigade et du PSIG se relaieront. [...]
[...] Même les analyses d'ADN, réalisées en 2008 et 2009 par le laboratoire lyonnais Biomnis sur les timbres, les enveloppes, les cordelettes ainsi que des cheveux retrouvés sur le pantalon de Grégory Villemin (importance de la protection et de la conservation des indices) n'ont pas permis d'aboutir à une conclusion (résultats divulgués le 16 janvier 2012). Les traces relevées sur les timbres et les enveloppes ne correspondent ni aux époux Villemin, ni aux 150 personnes gravitant autour de l'enquête. Trop de manipulations (on repense au témoignage du Maire de Docelles qui admet avoir aidé à ôter les liens de Grégory) ont pollué le matériel. [...]
[...] - HB : On m'a appelé dès le repérage du corps aux environs de 21 heures. Je suis arrivé au moment où l'on repêchait l'enfant. Il y avait une foule incroyable. Les Gendarmes, les Pompiers et le Procureur de la République étaient là ainsi que des dizaines de personnes que je ne connaissais pas ou qui n'étaient pas du coin Certains journalistes étaient déjà présents. Il régnait une grande agitation. - LL : Qu'avez-vous fait une fois sur place ? [...]
[...] On ne peut mourir de noyade ET d'hydrocution, c'est l'un ou l'autre. Voilà qui est clair mais qui, une fois encore, divise les experts et annihile toute thèse formelle quant aux causes réelles du décès de Grégory. Lorsque le Juge Simon reprendra l'enquête, deux nouveaux experts les Docteurs Marin et Gisselman étudieront les rapports d'autopsie. Pour eux, le ficelage a très bien pu être réalisé après la mort de l'enfant ou après inhalation d'un produit anesthésiant. Mais au moment de l'autopsie, on ne pouvait relier le fameux flacon d'insuline, trouvé trois semaines plus tard et assez loin du lieu d'immersion, au décès de Grégory. [...]
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