La contestation de la philosophie des Droits de l'Homme

Extraits

[...] Le totalitarisme est incompatible avec une quelconque référence aux Droits de l'Homme. Pour Hanna Arendt, le totalitarisme tend à aboutir à une dépersonnalisation de l'être humain, l'homme sans âme, le but d'un système arbitraire est de détruire les droits civils de la population toute entière de telle sorte qu'elle finit par être mise hors la loi dans son propre pays au même titre que les apatrides et les sans logis. La destruction des Droits de l'Homme l'étouffement en lui de la personnalité juridique sont un préalable à la nécessaire complète domination de celui- ci L'affirmation relativiste Cette théorie critique la dimension universelle des Droits de l'Homme car ces derniers sont essentiellement des droits occidentaux fondés sur l'individualiste et ne correspond pas à la société africaine (valeur communautaire) ou asiatique. [...]

[...] Il n'y a point d'Hommes dans le monde Récuse la conception individualiste de 1789 car l'homme n'a de devoirs qu'envers Dieu. Charles Moras (1858-1962) : la démocratie majoritaire ne serait que la tyrannie d'une minorité dominante et agissante. Pour lui la monarchie non parlementaire et non décentralisée est le meilleur régime. La contestation marxiste Marx a contesté la philosophie des Droits de l'Homme non pour ses excès mais pour ses faiblesses. Il estime que la Révolution de 1789 a réalisé une simple émancipation politique et non une émancipation totale. [...]

[...] C'est le chef du parti libéral à la Chambre des Communes ; il estime que la révolution de 1789 et celle de 1689 sont complètement différentes. Il récuse cette idée de droits naturels. Burke est partisan des vrais droits individuels et est ouvert aux réformes. Cependant pour lui seul le temps et les processus empiriques assurent la qualité et la longévité des institutions. Les Droits de l'Homme sont le produit de l'Histoire. Joseph De Maistre (1753-1821) est un adversaire résolu de la RF. [...]

[...] Les Droits de l'Homme ne sont qu'une illusion. Il se fonde sur la liberté de la presse qu'il considère comme un bon sens pour celui qui n'a pas les moyens de créer et de faire fonctionner un organe de presse. Autrement dit la liberté n'a pas de sens sans les possibilités de son exercice effectif et la disposition des conditions de réalisation de l'émancipation. Marx va distinguer deux types libertés : la liberté formelle : fausses libertés bourgeoises, libertés politiques envisagées par la Déclaration de 1789 les libertés réelles : celles formulées et organisées de telle manière que chacun par les moyens mis à sa disposition peut effectivement les exercer et qui sont indissociables du combat de la justice sociale et inconcevables hors d'une conception holiste. [...]