D'après la citation de Jules Renard, « Les Hommes naissent égaux. Dès le lendemain, ils ne le sont plus ». C'est pourtant bien à cette égalité des Hommes qu'est consacré le premier article de la DUDH et celui de la DDHC. Ce droit à l'égalité entre les Hommes est donc consacré en tant que droit de l'Homme. Encore faut-il savoir ce que cela signifie et voir qu'elle est la portée de cette notion.
Selon le Vocabulaire juridique de Gérard Cornu, les droits de l'Homme seraient « l'ensemble de facultés et de prérogatives considérées comme appartenant naturellement à tout être humain et dont le droit public s'attache à imposer à l'Etat le respect et la protection en conformité avec certains textes de portée universelle ». Dans cette définition, nous retrouvons bien la notion d'universalité mais elle concerne les textes contenant les droits de l'Homme et non les droits de l'Homme eux-mêmes. Selon le dictionnaire Le Petit Larousse Illustré (2004), une chose universelle est une chose qui s'étend sur toute la surface de la Terre, qui embrasse la totalité des êtres et des choses.
Pour reprendre la définition des droits de l'homme donnée par Gérard Cornu, il semblerait que, pour lui, les droits de l'Homme appartiennent « naturellement à tout être humain ». Cette formulation n'est pas sans rappelée l'école du droit naturel qui considère qu'il existe un droit naturel à la fois distinct et supérieur du droit positif et dont les droits de l'Homme feraient partie. C'est cette pensée qui prédomine dans la DDHC qui parle de droits « naturels, inaliénables et sacrés ». En ce sens, les droits de l'Homme sont universels dans la mesure où ils préexistent à toute chose et peuvent se retrouver dans l'ordre naturel du cosmos (école classique) ou dans la nature humaine (école moderne). Un autre fondement aux droits de l'Homme réside dans le positivisme juridique. Pour le positivisme juridique, les règles de droit sont l'ensemble des règles juridiques établies régulièrement par la puissance publique (positivisme juridique). Mais certains considèrent que cette règle de droit édictée ne peut pas être coupée de la société et que les droits de l'Homme vont être les droits que la société ressent comme indispensables à la dignité humaine (positivisme sociologique). (...)
[...] Une remise en question de l'universalité des droits de l'Homme. D'une part, depuis quelques années, on assiste peu à peu à un phénomène de catégorisation des droits de l'Homme. Ainsi, il va falloir créer des droits spécifiques pour les enfants, pour les femmes, pour les homosexuels, pour les handicapés . Par exemple : la convention relative aux droits de l'enfant de 1989, la convention relative aux droits des personnes handicapées de 2006, la convention de Genève relative au traitement des prisonniers de guerre de 1949. [...]
[...] De cette façon, plus de personnes sont touchées par ces droits et ce sont bien les mêmes droits (ceux de la DUDH) qui auront vocation à s'appliquer à tous ces individus. La marche ver l'universalisation est donc en route. Depuis lors, de nombreux autres textes ont été adoptés concernant les droits de l'Homme mais il faut bien reconnaitre que leur universalisation est encore imparfaite. II. Une universalisation encore imparfaite. Si l'universalisation des droits de l'Homme est encore imparfaite, c'est parce qu'elle est sans cesse remise en question. [...]
[...] Les français ont eu une toute autre vision des choses dans la DDHC de 1789. Le terme français n'apparait ainsi qu'une seule fois dans ce texte, ce qui démontre la volonté des rédacteurs d'exporter leur création. Ce texte est conçu comme devant permettre à tout être humain de s'en réclamer. En ce sens, ces droits de l'Homme qui reprennent les idées de Lumières auraient vocation à s'appliquer à tous les Etats et seraient les même pour tous les êtres humains. Ils seraient donc universels. [...]
[...] Séance 1 : Les droits de l'Homme sont-ils universels ? D'après la citation de Jules Renard, Les Hommes naissent égaux. Dès le lendemain, ils ne le sont plus C'est pourtant bien à cette égalité des Hommes qu'est consacré le premier article de la DUDH et celui de la DDHC. Ce droit à l'égalité entre les Hommes est donc consacré en tant que droit de l'Homme. Encore faut-il savoir ce que cela signifie et voir qu'elle est la portée de cette notion. [...]
[...] Un autre fondement aux droits de l'Homme réside dans le positivisme juridique. Pour le positivisme juridique, les règles de droit sont l'ensemble des règles juridiques établies régulièrement par la puissance publique (positivisme juridique). Mais certains considèrent que cette règle de droit édictée ne peut pas être coupée de la société et que les droits de l'Homme vont être les droits que la société ressent comme indispensables à la dignité humaine (positivisme sociologique). Ce dernier courant de pensée est majoritaire à l'heure actuelle. [...]
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