Selon le professeur et juriste français Pierre Pactet, le pouvoir politique est un phénomène d'autorité parmi d'autres, mais particulièrement complexe ; c'est un pouvoir de prévision, "d'impulsion, de décision de coordination qui appartient à l'appareil dirigeant du pays, en principe celui de l'Etat, c'est-à-dire aux gouvernants au sens large, et qui leur permet de déterminer et de conduire l'ensemble de la politique nationale avec tout ce qu'elle implique dans l'ordre interne comme dans l'ordre international." Le politologue George Burdeau, agrégé en droit public, s'est lui aussi largement intéressé au droit constitutionnel et à la science politique ; pour lui, le pouvoir c'est "une force d'impulsion qui déclenche et contrôle les mouvements en vue desquels est agencé l'organisme social." Bernard Chantebout, quant à lui, définit le pouvoir politique comme "le pouvoir d'organiser la société en fonction des fins qu'on lui suppose." On remarque ainsi deux constantes dans les définitions des juristes (...)
[...] Le droit naturel, lié à cette orientation, est la reconnaissance par l'ordre politique des droits personnels naturellement possédés par chacun. Rappelons que le XVIIIème siècle a connu un développement politique très conséquent de la pensée de Locke, avec notamment la Révolution américaine (selon Thomas Jefferson, un des auteurs de la Déclaration d'indépendance de 1776, tous les hommes sont créés égaux ; ils sont dotés de certains droits inaliénables tels le droit à la vie, à la liberté, à la propriété ou encore à la recherche du bonheur) puis la Révolution française, avec la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, le texte fondateur le plus libéral qu'ait connu la France. [...]
[...] LES FONDEMENTS DU POUVOIR POLITIQUE Une société politique : Il n'y a pas de pouvoir politique sans l'existence d'une société politique. Pour Aristote, la communauté politique c'est celle "qui est la plus éminente et qui contient toutes les autres." C'est donc pour lui à l'époque, l'ensemble des personnes libres de la Cité. On assimile alors la société politique à l'Etat. D'autres auteurs, comme le Canadien David Easton, vont aller jusqu'à parler de système de division politique du travail ; selon lui il existe une division du travail au sein de la société ou de la communauté politique. [...]
[...] - Le pouvoir politique joue un rôle social. Les définitions dans une approche politique : Pour certains politologues il y a avant tout l'idée d'un corps permanent, dont la mission essentielle est le commandement ; Bertrand de Jouvenel avait défini le pouvoir politique tel "un corps permanent, auquel on a l'habitude d'obéir, qui a les moyens matériels de contraindre, et qui est soutenu par l'opinion qu'on a de sa force, la croyance de son droit de commander et l'espoir qu'on met dans sa bienfaisance." D'autres auteurs insistent moins sur cette notion de commandement, pour parler plutôt d'une relation hiérarchique qui va donc se mettre en place dans un groupe parce qu'une volonté particulière est assez puissante pour s'imposer aux autres volontés particulières, et pour permettre la cohésion d'un groupe. [...]
[...] La traduction juridique des rapports politiques : Le pouvoir politique établit un ordre entre les différents groupes qui composent la société politique ; certains groupes sociaux vont dès lors dominer les autres de façon à constituer l'ordre politique. Les luttes politiques consistent à contester, ou au contraire à légitimiser l'ordre politique établi. Un système politique ne peut survivre que s'il réussit à s'adapter et à apporter des réponses à la société politique, et, le pouvoir politique va de ce fait se traduire en rapports juridiques, c'est-à-dire qu'on va concrétiser les idées générées par l'ordre social en édictant des règles juridiques qui devront être respectées. [...]
[...] (ex.: Le père de famille, s'il est chef de famille, va avoir comme principal objectif de réaliser l'harmonie ou la subsistance des membres de cette famille.) Le pouvoir politique a des buts qui vont au-delà des différentes structures sociales, c'est-à-dire qu'il a pour objectif d'assurer un ensemble de missions communes à l'ensemble des structures fondatrices de la société : c'est ce que l'on appelle de nos jours l'intérêt général. On peut alors se demander en quoi ces missions consistent-elles ? Dans le chapitre 9 du livre III du Contrat social, Jean-Jacques Rousseau s'exprime ainsi : "Quelle est la fin de l'association politique ? [...]
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