La morale nous enseigne qu'il faut s'inquiéter des sentiments qui font agir les sujets de droit, protéger ceux qui sont de bonne foi, frapper ceux qui agissent par malice ou par dol, poursuivre la fraude et même la pensée frauduleuse. Il faut voir jusqu'à quel point le droit peut accueillir cette recherche d'intentions, cet examen purement subjectif des actes » P. Ripert, Les forces créatrices du droit, 1955. Voilà une interprétation entièrement nihiliste quant à la rencontre entre les notions de Droit et de Morale ...
[...] Quand une règle de droit est dictée, peu importe si elle se conforme à un idéal de justice ; c'est la question que se pose le droit naturel ; ce qui compte, c'est qu'elle soit conforme à la règle qui lui est supérieure dans la hiérarchie des normes juridiques. Les concepts d'équité, de justice et de morale sont ici complètement absents. Le droit est un instrument de la vie sociale, c'est une certaine forme de régulation. Néanmoins il ne va pas sans dire que l'Etat ne peut se risquer à émettre des lois mal fondées, injustes à une trop grande majorité de risque d'être déstabilisé et mettant en péril sa souveraineté. [...]
[...] Les nombreux concepts dégagés vont s'appliquer au droit, notamment sous la forme de libertés dites fondamentales immuables et communes a tous les hommes. Les croyances religieuses (qui d'antan caractérisaient la Morale) s'amenuisent pour laisser place aux mœurs et aux valeurs républicaines (liberté, égalité, fraternité). La morale change avec l'histoire de contenu mais reste par nature une source fondamentale du droit. B/Des libertés fondamentales aux plus improbables cohérences . Les droits fondamentaux de la personne : Ils sont pour la plupart dans le texte de la Déclaration des Droits de L'Homme et du Citoyen adopté en France le 26 août 1789. [...]
[...] Il apparaît alors très compliqué et surtout très audacieux d'étudier un tel sujet. Comment pourrait-on comparer deux systèmes qui sont dans leur contenu asymétriques mais qui ne se développent pas dans le même appareillage ? En d'autres termes, la Morale et le Droit traitent grosso modo des mêmes choses ( les conduites humaines en société ) mais dans deux mondes différents. La Morale est sociale par sa source et individuelle dans son application. Pas complètement individuelle puisqu'une partie de cette morale s'exprime dans des règles de mœurs. [...]
[...] La relation entre le Droit et la Morale est ici à son paradigme, non seulement la Morale influence directement la constitution des règles de conduite généralement appelées règles de droit mais elle devient partie intégrante de celui-ci lorsque des questions comme celles des libertés fondamentales sont abordées. La Morale connaît donc une certaine universalité quand celle-ci rencontre le droit. Une telle affirmation ne peut laisser indifférent. En effet, la remarque adéquate serait de dire que la Morale ne peut connaître l'universalité, quelle ne peut être commune à tous, et que chaque individu en possède une propre et singulière. C'est bien entendu un critère caractéristique de la Morale au sens strict de son terme. [...]
[...] Auguste Comte se positionnant comme fondateur l'école du positivisme sociologique évoque l'idée selon laquelle le droit est le reflet de l'observation d'une réalité sociale et tire ainsi les conséquences en fonction de la loi qu'on élabore. Il considère que le législateur ne pourrait imposer une loi qui serait rejetée par le corps social. Le droit naît des réactions de la société contre les agressions qu'elle subit. Une société doit bien réagir contre le vol et les assassinats, il y a donc une élaboration de nouvelles lois. [...]
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