L'origine des inégalités juridiques entre hommes et femmes est survenue en raison de la
différence biologique des sexes. A cet égard, la question de l'égalité des sexes est unie. Ce qui est paradoxal c'est qu'elle confronte à la nécessité de penser l'égalité une configuration de différence. Malgré tout, en pas moins de quatre décennies, la valeur d'égalité de sexe est devenue une valeur cardinale, fondamentale des démocraties.
Cette évolution vers un principe d'égalité des sexes ne signifie évidemment pas une égalité concrète entre les individus hommes et femmes. Comme le Conseil d'Etat l'a énoncé avec force, le principe d'égalité ne doit pas conduire à traiter identiquement tout le monde, mais à traiter chacun selon sa situation propre (...)
[...] Ensuite, l'on reconnait une certaine effervescence législative. Enfin, l'on remarque une certaine ineffectivité pratique. Car, malgré un train soutenu de mesures législatives, l'impression générale est celle d'un essoufflement de l'égalité des sexes. Deux hypothèses complémentaires permettent de jusitifer cette difficulté: L'égalité juridique des sexes demeure inaboutie parce que la différence des sexes demeure inassumée, en ce sens que le système normatif se refuse à considérer l'égalité autrement que comme une identité de droits et de devoirs et persiste à traiter les deux sexes de manière identique, sans tenir compte de leur différence. [...]
[...] En revanche, le fait est que le législateur porte atteinte, à travers l'affirmation de l'égalité entre les sexes, à d'autres valeurs toutes aussi importantes y compris d'autres formes d'égalité. Notons, toutefois, que cet antagonisme entre égalité et liberté est relatif De même, cette ouverture vers l'égalité amène d'autres débats A ' . L'antagonisme entre l'égalité et les libertés individuelles L'égalité juridique des sexes demeure inaccessible parce que les outils juridiques ne permettent pas de l'atteindre sans porter atteinte à d'autres valeurs également précieuses, et parfois même à d'autres formes d'égalité. [...]
[...] Egalement, la loi du 8 janvier 1993 a fait de l'accouchement sous x est une prérogative de la femme. Faite dans le souci de protéger la femme ou la jeune fille, cette loi est, en effet, très asymétrique dans la mesure où les droits de la mère l'emportent sur ceux de l'enfant et ceux de l'homme: la mère a et conserve toute latitude pour paralyser l'accès du père à son enfant, puisqu'en accouchant sous X elle cache non seulement son identité mais aussi celle du père. [...]
[...] Sur le plan de la technologies de la procréation,pour le moment, il n'y a pas de symétrie de sexe. Une IAD permet à une femme d'être génitrice, mais le recours aux mères porteuses est interdit. De façon plus générale, cela soulève le problème des techniques qui supposent une utilisation du corps des femmes. Il n'y a pas de symétrie des corps dans les traitements de fertilité : c'est la femme qui subit les traitements, pas l'homme, même si c'est lui qui par exemple, très peu de spermatozoïdes. [...]
[...] Mais, au fil des décennies, un puissant mouvement d'égalisation par la symétrie ou encore l'indifférenciation des droits s'est produit En revanche, l'on constate aujourd'hui que cette politique d'égalisation des droits homme/femme ne veut pas dire que la femme ou l'homme ne puissent pas avoir de droits spécifiques et ce justement pour prendre en considération l'asymétrie concrète des sexes A . L'égalité comme asexuation des droits La famille a joué et joue encore, dans l'histoire de l'égalité des sexes, un rôle très important. 1La valeur d'égalité des sexes suppose-t-elle un droit de la famille asexué Irène Théry, Sociologue, Directrice d'études École des Hautes Études en Sciences sociales, France Publié le dimanche 8 octobre 2006. [...]
Bibliographie, normes APA
Citez le doc consultéLecture en ligne
et sans publicité !Contenu vérifié
par notre comité de lecture