Rousseau, dans son oeuvre, Du contrat social ou Principes du droit politique, élabore la théorie selon laquelle les individus passent un contrat social entre eux et forment ainsi le peuple. C'est en transmettant leurs pouvoirs originels à une entité supérieure, ayant pour mission leur représentation, que les individus aliènent leur liberté, dans l'espoir de voir leur volonté respectée par leurs représentants, sans toutefois en avoir la garantie.
Au XVIIIème siècle apparaît alors la théorie de la représentation dont le fondement repose sur le fait que toute société quel quelle soit, doit, pour survivre, déléguer son pouvoir à un tiers. Ainsi pour Montesquieu : « le peuple doit entrer dans le gouvernement pour élire ses représentants, ce dont il est fort capable ». La désignation de ces représentants passe alors par la démocratie.
La démocratie est en effet le régime politique au sein duquel le pouvoir est exercé par les individus eux même, permettant ainsi (...)
[...] L'affrontement de la théorie du mandat impératif et de la théorie du mandat représentatif, mais aussi les dérives de la représentation et de la démocratie, ainsi que la nécessité de la représentation dans la justification de la légitimité du souverain, sont autant d'enjeux qu'il est important de mettre en lumière. Il convient donc de s'interroger sur les relations existant entre les concepts de démocratie et de représentation. Il est donc bon de mettre en exergue le fait que démocratie et représentation prennent source l'une dans l'autre mais que le principe de représentation semble aliéner la démocratie (II). Interaction entre les notions de représentation et de démocratie : Démocratie et représentation sont deux entités unies par une seule et même corrélation. [...]
[...] Selon lui, ce n'est qu'au moment où les individus sont capables d'émettre la volonté générale qui les relie, qu'ils acquièrent le statut de nation ou de peuple. Or dans le cadre de la nation, l'organe qui représente les individus est l'état. Il s'agit alors d'une somme d'individus et non d'une unique personne en tant que telle. La volonté émise n'est autre que celle de cet organe, faisant ainsi de la seule volonté possible, la volonté du représentant et non celle du peuple. [...]
[...] TD de droit public MOURAIN Benjamine L1P1-G7 La démocratie et la représentation sont elles compatibles ? Rousseau, dans son œuvre, Du contrat social ou Principes du droit politique, élabore la théorie selon laquelle les individus passent un contrat social entre eux et forment ainsi le peuple. C'est en transmettant leurs pouvoirs originels à une entité supérieure, ayant pour mission leur représentation, que les individus aliènent leur liberté, dans l'espoir de voir leur volonté respectée par leurs représentants, sans toutefois en avoir la garantie. [...]
[...] Cette dissociation entre la représentation et la démocratie s'illustre également au travers de la crise et des limites que ces deux concepts connaissent. Remise en question des principes même de la représentation et de la démocratie : La démocratie est, rappelons le, le régime politique au sein duquel le peuple exerce par lui même le pouvoir, où via les représentants qu'il élit. Cependant, d'après la constitution de 1791, le roi est considéré comme le représentant du peuple en vertu de son pouvoir de veto en matière législative, et ce, de manière totalement indépendante à son mode de désignation. [...]
[...] En effet, selon la théorie du mandat impératif il s'agirait là de deux notions complémentaires et compatibles, desquelles découleraient une justification à la légitimité du souverain. Une compatibilité naissant du mandat impératif : La théorie du mandat impératif est la théorie selon laquelle le ou les représentants, élus de manière directe et démocratique par le peuple, ont pour obligation de se conformer aux instructions reçues de celui ci. La représentation ne peut ainsi être séparée de la démocratie dans la mesure où les représentants sont élus au suffrage universel direct, ce qui implique que le vote des citoyens ne passe pas par des tiers, et que ses intérêts mais aussi ses opinions quelque soient leurs orientations politiques soient pris en compte. [...]
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