« Tout le monde sait ou croit savoir ce qu'est la famille » précise Françoise Heritier ajoutant que « cette dernière s'inscrit « si fortement dans notre pratique quotidienne qu'elle apparaît à chacun comme un fait naturel et, par extension, comme un fait universel ».
Le terme « famille » est donc familier à chacun d'entre nous dans la mesure où nous en avons l'expérience immédiate, du fait de notre appartenance à une famille. Pour le sens commun, la famille est une réalité d'évidence vécue au quotidien, l'instance de reproduction biologique et sociale. Elle recouvre pourtant des situations multiples et variables selon les contextes. De ces différences dans les approches de la famille découlent des définitions variées (...)
[...] Il n'y a plus une mais des familles. Dans l'idéologie collective, le mariage est à présent perçu comme une institution destinée à extérioriser et affirmer la relation intime de deux personnes et perd du même coup son caractère procréatif. E De même, la procréation devient un choix délibéré et maîtrisé des futurs parents. En ce sens, la question de la définition juridique de la famille s'est posée avec acuité lors du vote de la loi sur le PACS en novembre 1999. [...]
[...] Chaque type de société construit un type de famille et une vision de la famille. Par ailleurs, l'absence de définition du terme famille dans le texte même de la Conv. EDH a permis à la Commission et à la Cour européenne de concilier autant que faire se peut, la marge nationale d'appréciation des États membres et le souci de garantir les droits et libertés individuelles de chaque individu. Ainsi, les États parties à la Conv. EDH gardent toute liberté pour consacrer ou non d'autres formes d'engagement entre adultes que le mariage. [...]
[...] Face à ce vide législatif, les tribunaux se sont eux-mêmes refusés à établir une définition de la famille. B. la nécessité de s'accorder sur la définition juridique de la famille où l'objectivation juridique S'accorder sur une définition juridique de la famille apparaît comme une nécessité face à la complexification des situations qui s'offrent à nous. S'il en est ainsi, c'est aussi parce que la famille est une forme sociale très instituée, surtout dans l'objectivité du droit. EN témoigne le fait que l'identité sociale des individus tels que les Etats modernes la conçoivent l'état civil- est pour une bonne partie fondée sur l'appartenance à une famille. [...]
[...] Principes généraux du droit de la famille la notion de famille Existe-t' il une définition juridique de la famille? Tout le monde sait ou croit savoir ce qu'est la famille précise Françoise Heritier ajoutant que cette dernière s'inscrit si fortement dans notre pratique quotidienne qu'elle apparaît à chacun comme un fait naturel et, par extension, comme un fait universel Le terme famille est donc familier à chacun d'entre nous dans la mesure où nous en avons l'expérience immédiate, du fait de notre appartenance à une famille. [...]
[...] Il n'y a pas de définition juridique de la famille, il n'y pas une manière cohérente posée par le législateur de traiter de la famille. En quelque sorte, droit et famille sont des termes antinomiques. Les confronter ne revient-ils pas à les opposer? En cela,le droit est un système de contraintes organisées, avec une logique d'intérêt. La famille, quant' à elle, est idéalement construite autour d'un cercle humain privilégié dans lequel vont dominer un certain nombre de valeurs : solidarité, affection, bonheur, confiance, amour . [...]
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