Les valeurs religieuses se sont imposées dans l'Histoire et ont longtemps servi à unir les hommes. Le droit et la religion sont deux domaines qui ont toujours été confrontés. Autrefois la religion dictait le droit par le biais des dieux, désormais le droit encadre la religion. La laïcité est le principe qui les sépare. Ce principe, établi avec la Révolution française, correspond à la neutralité du droit à l'égard de la religion. Ainsi à travers cette étude l'Eglise et l'Etat vont être confrontés. Le droit est l'ensemble des règles de conduite, socialement édictées et sanctionnées par la puissance publique, qui s'imposent aux membres de la société. Tandis que la religion est l'ensemble des croyances et pratiques culturelles, procédant d'une religion à l'autre, de fondements divers. Il est intéressant de confronter la religion et le droit à travers la laïcité car souvent, la religion commande le droit dans certains états ou dans d'autres écarte la religion. Les places de la religion et du droit ont sensiblement évoluées dans la société. C'est ainsi que l'on va se demander comment la laïcité sépare-elle et unifie-t-elle le droit et la religion ?
[...] B. Deux domaines opposés sur leur forme
La religion et le droit comportent beaucoup d'éléments qui les distinguent. Ces deux concepts ne relèvent pas du même domaine.
Tout d'abord la religion concerne la relation entre l'humanité et Dieu tandis que le droit conduit les rapports entre les hommes eux-mêmes. Le droit est détenu par l'État, c'est l'État qui est la source du droit et qui le fait respecter. L'autorité divine est détenue par le ou les dieux qui guident leurs croyants et leur transmettent des règles. En outre, le droit s'adresse à tous les hommes, sans distinction, il a un caractère général et obligatoire. La religion, quant à elle, est individuelle et s'applique à ses croyants, mais n'est pas obligatoire. En ce qui concerne la sanction, la religion repose sur une sanction divine tandis que le droit est sanctionné par la puissance publique. L'État ordonne des sanctions matérielles, financières ou encore de détention alors que le non-respect de la religion entraine une sanction morale, la fatalité, la colère des dieux. (...)
[...] Malgré cette opposition sur la forme, le droit appréhende tout de même la religion. II. Une interférence nécessaire entre le droit et la religion Nous verrons dans cette seconde partie que la religion a inspiré le droit notamment sur les libertés individuelles puis que le droit doit obligatoirement appréhender la religion. A. Des libertés religieuses comme libertés fondamentales Autrefois, la religion inspirait fortement le droit. Dans l'Antiquité le gouvernement était établi par les dieux, le pouvoir était de nature divine. [...]
[...] Néanmoins les politiques actuelles visent à préserver la liberté des pratiques religieuses, ou l'absence de pratique, de manière à assurer une protection égale pour tous, en vertu des mêmes lois. Par conséquent l'État ne peut ignorer les croyances présentes sur son territoire et créer par exemple des lieux de culte. La pratique se fait dans des lieux réservés et privés. Toutefois dans l'espace public toute pratique des religions est sanctionnée. Par exemple la loi du 10 octobre 2010 interdit la dissimulation du visage dans l'espace public. [...]
[...] Par ailleurs la laïcité est le cadre protecteur des droits de l'homme. S'il n'y a pas de laïcité alors il n'y a pas de droits de l'homme et donc de liberté. De surcroît la Constitution se proclame le défenseur des libertés religieuses fondamentales. Ensuite la charte des droits fondamentaux de l'Union européenne montre que Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction, seule ou en commun, tant en public qu'en privé, par l'enseignement, les pratiques, le culte et l'accomplissement des rites. [...]
[...] Le droit est détenu par l'État, c'est l'État qui est la source du droit et qui le fait respecter. L'autorité divine est détenue par le ou les dieux qui guident leurs croyants et leur transmettent des règles. En outre, le droit s'adresse à tous les hommes, sans distinction, il a un caractère général et obligatoire. La religion, quant à elle, est individuelle et s'applique à ses croyants, mais n'est pas obligatoire. En ce qui concerne la sanction, la religion repose sur une sanction divine tandis que le droit est sanctionné par la puissance publique. [...]
[...] Enfin lors du on assiste à la création de nouvelles règles de droit, indépendantes de la religion. De nos jours, ce principe a été repris dans de nombreux textes. Les règles évoquant le principe de laïcité sont inscrites au plus haut point de la hiérarchie des normes, dans le bloc de Constitutionnalité. D'abord dans le préambule de la Constitution du 27 octobre 1946, repris par le préambule du 4 octobre 1958, qui évoque que Nul ne peut-être lésé, dans son travail ou son emploi, en raison de ses origines, de ses opinions ou de ses croyances ( . [...]
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