dignité humaine, droit de la bioéthique, bioéthique, philosophie morale, droit, morale, CEDH, Convention européenne des Droits de l'Homme
« L'éthique est la science qui traite des principes régulateurs de l'action et de la conduite morale » . Son ambition est donc, en posant un certain nombre de règles qui puissent en découler, normative, ainsi que pratique, car ses règles visent à encadrer ou mettre en place certaines actions. Il a donc été nécessaire, au gré des époques, que les domaines de l'éthique évoluent, que celle-ci se saisissent continuellement de nouvelles questions. Evidemment, cette évolution est inhérente à celle de l'homme, puisque l'éthique est produite par lui. Depuis les années 1960, où émergèrent certaines techniques scientifiques dont l'incidence sur la nature même de l'Homme pourrait être bouleversante, les questionnements éthique quant à la médecine et aux techniques scientifiques se rapportant au corps de l'humain se sont multipliés : c'est la bioéthique.
[...] On devait plutôt utiliser l'expression respect de la dignité humaine L'article 2 de la Convention européenne des Droits de l'Homme peut aussi être joint à la question de la fin de vie. Cet article prévoyant le droit à la vie, prévoit aussi le moment où les individus veulent arrêter de vivre Avec cette interprétation de la dignité humaine, le droit à la vie devient le droit à la mort. En ce qui concerne le rapport entre dignité humaine et droit de la bioéthique, et ses conséquences dans le domaine du clonage, on peut à nouveau se rapporter à la Convention pour la protection des Droits de l'Homme à l'égard de la biologie et de la médecine signée Espagne, à Oviedo. [...]
[...] Toutefois la France a longtemps tardé à ratifier cette convention puisqu'il a fallu attendre le 13 décembre 2011 pour qu'elle la ratifie. Ce retard a une raison essentielle, car la convention prévoit l'interdiction de production d'embryon pour l'industrie et la recherche (article 18-2). La France voulait-elle, mine de rien, se permettre le clonage thérapeutique ? Une étude au niveau de la recherche sur le corps humain est possible. Les commentaires de l'auteur du principe d'exégèse Demolombe, ainsi qu'un arrêt du 27 juin 1913, en permettent une vue d'ensemble. [...]
[...] La jurisprudence posait ainsi trois conditions pour le respect de la dignité. D'abord, celle de l'objectif poursuivi par l'expérimentation : la poursuite d'un intérêt thérapeutique propre au patient est nécessaire. Ainsi, l'expérience pratique doit avoir comme objectif premier de soigner le malade. Le fait que cette expérience permette de faire progresser en même temps la science n'est qu'un atout supplémentaire, mais ni nécessaire, ni suffisant. Cette condition peut être traduite par l'affirmation de la primauté de la personne sur la science. [...]
[...] Droit et Morale Le droit de la bioéthique, jusqu'à son appellation, se revendique d'une morale : l'éthique. Nous nous contenterons pour répondre à cette question, nécessaire pour comprendre comment est-il est possible, juridiquement, de lier morale (au sens philosophique et non au sens de moralité et droit, quelques réflexions sur cet extrait de cours du Professeur Mazeaud : La règle de morale a pour but de nous dire ce qui est juste, et aussi ce qui doit être fait par chacun de nous au-delà de la justice, sur le terrain de la charité. [...]
[...] À quelle période le terme de dignité s'est-il accolé à celui d'« Homme ? Deux remarques sont nécessaires avant d'y répondre. La première, c'est que durant l'Antiquité, malgré une différentiation homme nature au travers du concept de la Cité, ce rapprochement ne pouvait pas s'effectuer, les créatures et les hommes revenant par les mêmes moyens à la même finitude, la même totalité. Deuxièmement, n'hésitons pas à dire l'évidence, tellement évidente qu'elle pourrait paraître drôle : c'est l'homme lui-même qui s'est qualifié de digne C'est l'homme qui après avoir pensé et différencié sa nature du reste du monde, qui l'a qualifié de digne Mais par les moyens d'autrui si on peut l'appeler un autre : Dieu. [...]
Bibliographie, normes APA
Citez le doc consultéLecture en ligne
et sans publicité !Contenu vérifié
par notre comité de lecture