Il a une valeur religieuse, morale, mais ne peut pas être estimé à l'aide d'un prix. Pourtant, des formes de commerce du corps humain ont toujours existé, tel que l'esclavage, et de nouvelles formes apparaissent encore aujourd'hui. Ces formes peuvent être directes comme avec la prostitution, ou plus subtiles comme la brevetabilité du patrimoine génétique qui permet sa commercialisation.
Ces constatations nous amènent à nous interroger sur la valeur du corps : le corps est-il une marchandise comme une autre ?
Pour des raisons religieuses ou morales le corps ne peut être considéré comme une chose et doit de ce fait rester hors du commerce (I). Pourtant, en tant que composition d'éléments organiques ou biologiques, indépendant de la personnalité, le corps comporte certaines caractéristiques d'une marchandise (II)...
[...] Non, il ne vend que l'image de son corps . mais ou est la différence entre l'image du corps et le corps ? Le droit nous répondra que le mannequin reste propriétaire de son corps puisqu'il n'y à pas d'acte de vente. Dans ce cas, qu'en est-il des dons d'organes ? le donneur se défait de ses organes et en perd la propriété, pourtant c'est une pratique légale et encouragée. Un ouvrier qui utilise ses mains, ses bras pour porter des outils ou, plus généralement, tout travailleur qui utilise la force de son corps en échange d'une rémunération, ne fait-il pas commerce de son corps ? [...]
[...] Car le sang donné n'est pas gratuit, son coût résulte d'une demande excessive en raison de l'absence de prix, d'un gaspillage dû au manque de soin du personnel hospitalier puisque ce produit n'a pas de prix, de dépenses en publicité et autres pour inciter les individus à donner leur sang. En introduisant un prix, les gaspillages seraient évités parce que les hôpitaux feraient attention au produit qu'ils ont payé. Les auteurs pensent même que les économies réalisées sur le gaspillage compenseraient les dépenses résultant de l'achat du sang. Le commerce du sang existe déjà dans certains pays. La justification souvent mise en avant pour l'expliquer est que le sang est un élément renouvelable et que donc on ne s'en défait pas vraiment puisqu'il sera tout de suite remplacé. [...]
[...] Le commerce quant à lui se définit comme l'activité d'achat et de vente de marchandises, denrées ou espèces. Le problème, en associant ces deux termes, vient du fait que le commerce implique un échange de choses matérielles ou immatérielles mais qui ont une valeur monétaire, alors que le corps n'en a pas en principe. Il a une valeur religieuse, morale, mais ne peut pas être estimé à l'aide d'un prix. Pourtant, des formes de commerce du corps humain ont toujours existé, tel que l'esclavage, et de nouvelles formes apparaissent encore aujourd'hui. [...]
[...] Le corps n'appartient pas à la personne : la conception chrétienne de la dignité humaine Les positions et réglementations actuelles sur l'usage et plus particulièrement le commerce des corps puisent leur source dans la conception chrétienne de l'Homme et du corps humain. Crée à l'image de Dieu, l'Homme est à la fois matière, substance et spiritualité. Dans sa conception chrétienne, l'Homme est une matière animée par le souffle divin. St Thomas d'Aquin voyait dans la nature raisonnable le fait que l'homme peut agir et penser par lui-même. Ainsi, la théologie ne fait pas de différence entre le corps et la personne. Celle-ci est une matière animée qui possède la conscience de soi. [...]
[...] Personne n'est propriétaire de son corps. Celui-ci n'est pas une chose dont on peut disposer comme bon nous semble. Il existe pourtant des raisons de penser que le corps, ou ses composants, puisse revêtir les caractéristiques d'une marchandise et faire ainsi l'objet d'échanges rémunérés. II- . mais qui comporte pourtant certaines caractéristiques d'une marchandise si on l'appréhende en dehors de toute référence à la personne Les défenseurs des droits de la personne on très souvent opposé au principe d'indisponibilité du corps le droit de faire un usage libre de son propre corps, y compris d'en faire commerce. [...]
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