Jean-Baptiste Poquelin plus connu sous le nom de Molière, est né en 1622 et est mort en 1673. Auteur de nombreuses pièces, il est considéré comme le « patron » de la Comédie-Française, et est encore aujourd'hui il est l'auteur le plus joué. Mais, à l'époque certaines de ces pièces ont fait scandale. D'ailleurs, en 1664, Le Tartuffe est de nouveau interdit. Et, c'est pour nourrir sa troupe que Molière écrit en deux mois Dom Juan. Dom Juan apparaît dès lors comme une revanche, une vengeance de Molière sur ceux qui ont condamné son œuvre. Cette pièce composée de cinq actes et met en scène Dom Juan, personnage éponyme, qui vient d'épouser Done Elvire, et qui déjà viole le sacrement du mariage en la quittant pour aller conquérir d'autres femmes. La scène qui est porté à notre commentaire est une partie de la scène 1 du troisième acte. (de « Mais laissons là la médecine » à « nez cassé ») Cette scène est un dialogue entre Sganarelle et Dom Juan. Ils se « chamaillent » à propos de la médecine et de la religion.
Nous nous demanderons quel est l'intérêt de cette « dispute » ?
Cette « dispute » se veut argumentative, et ce sur un ton comique et s'adresse implicitement aux dévots qui ont condamné le Tartuffe.
[...] car Dom Juan lui a avoué ne croire ni au Ciel ni à «l'Enfer mais il semble cependant croire en l'existence du diable Sganarelle est choqué par ces réponses. Il tente donc une argumentation pertinente pour convaincre son maître. Il argumente, ces phrases évoluent au fur à mesure comme le prouve le fait que les points soient de plus en plus espacés. Il utilise des arguments de théologien, tente de démontrer l'existence de Dieu par des preuves rationnelles et non par la foi. [...]
[...] Une scène choquante pour l'époque Cette scène était choquante à l'époque, car elle remettait en cause l'existence de Dieu, d'ailleurs cette scène a une véritable portée satirique. A. Une remise en cause de l'existence de Dieu À l'époque, cette scène a choqué. En effet, les dévots étaient scandalisés, Molière avait même dû la censurer lui-même. Molière était en réalité condamné d'avoir mis la défense de l'existence de Dieu dans la bouche de Sganarelle, que les dévots considéraient comme un imprudent. De toute façon, la volonté de Molière était bien ici de pousser les spectateurs à s'interroger sur l'existence de Dieu. B. [...]
[...] Et, en effet, le discours de Dom Juan se révèle plus concret, plus facilement justiciable. Pour commencer, il appuie son argumentation sur l' arithmétique qui est une science fiable. Il prétend croire que deux et deux sont quatre et que quatre et quatre sont huit à cela Sganarelle ne peut rien lui opposer, c'est indéniable. D'ailleurs, son argumentation semble encore plus logique quand nous nous rendons compte que se sont en réalité des paroles qu'il aurait pu prononcer à l'égard d'un enfant qui découvre les mathématiques. [...]
[...] Dom Juan quant à lui représente les libertins. Cependant, Sganarelle se montre tout de même respectueux à l'égard de Dom Juan malgré l'inversion des rôles comme le prouve l'usage répété du pronom personnel vous alors que Dom Juan le tutoie comme le révèle l'emploi du pronom personnel singulier toi De plus, l'usage de l'impératif Laissons cela par Dom Juan rappelle que c'est lui le maître et non pas Sganarelle. D. Une portée comique La portée comique de scène est indéniable. [...]
[...] Une visée satirique La visée de scène est notamment satirique. En effet, à travers cette dénonce Molière établit une satire de la crédulité du peuple pour qui le prestige de l'autorité des médecins tient à l'habit. C'est d'ailleurs ce que laisse entendre la réplique de Sganarelle car cet habit me donne de l'esprit Il fait notamment la satire des médecins et de l'inefficacité des médicaments. En fait, il critique véritablement la médecine. [...]
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