Pour commencer, Beccaria évoque le concept d'un état de nature pour illustrer le chaos qui régnait sans règle ni loi parmi les hommes. Cette situation de guerre perpétuelle a amené les gens à vouloir s'unir et former une société. Cette dernière est donc une création humaine où chaque membre a sacrifié une partie de sa liberté afin de profiter d'une sécurité et d'une tranquillité. Ceci forme le contrat social. Cependant, les hommes ont des pulsions et des désirs qui menacent de briser ce contrat ainsi que les lois établies. Ainsi, des peines sont instaurées afin d'annuler les bénéfices possibles des crimes pour contrebalancer les fortes impressions des passions. Finalement, c'est le souverain qui détient la tâche de gérer le contrat social et, étant lui-même un membre de la société, il se doit de le respecter également.
Dans son livre Des délits et des peines, Beccaria s'appuie sur son concept de contrat social pour formuler ses différents principes tels que celui de la légalité et celle de la justesse des peines (...)
[...] Présentement, au Canada, la peine de mort est abolie depuis 1976 pour diverses raisons. Tout d'abord, les risques de condamner un innocent demeuraient trop élevés. Ensuite, un doute subsistait quant à l'efficacité de ce châtiment vis-à-vis l'objectif de dissuasion. Tel que Beccaria le mentionnait, ce supplice rapide et violent provoque peu d'impact sur l'esprit des gens comparativement à une peine plus douce, mais qui dure. Puis, l'État commençait à se questionner quant au fait de mettre fin à la vie d'un individu. [...]
[...] En effet, cette dernière comprend les conséquences de ses actes et peut avoir eu délibérément l'intention de commettre le crime, ce qui justifie qu'elle soit considérée comme étant criminellement responsable et qu'elle reçoive la peine associée à la gravité du délit, sans mettre de côté les circonstances aggravantes et atténuantes pouvant influencer le jugement. Quant à l'utilité, condamner un malade mental ne permet pas de réaliser un des objectifs de la peine, soit la dissuasion spécifique, étant donné que celui-ci ne comprend pas la situation dans lequel il se retrouve. En somme, Beccaria commet une lacune en ne considérant pas le niveau de responsabilité du criminel dans son principe de proportionnalité. [...]
[...] Bref, adapter une peine à chaque cas permet de rendre un jugement approprié pour chaque individu. Ensuite, Beccaria a affirmé que tous devait être jugé de la même façon sans aucune discrimination, puisque, peu importe l'infracteur, c'est le tort causé à la société qui demeure le critère utilisé pour déterminer la peine. Il a ainsi englobé dans sa définition des éléments comme le sexe, la religion et même l'âge. C'est sur ce dernier qu'il est important d'émettre une nuance. Effectivement, un jeune adolescent ne devrait pas être sentencié de manière équivalente à un adulte. [...]
[...] Dans le même ordre d'idées, si un citoyen détient les mêmes bénéfices que ses confrères, il doit également se plier aux lois établies. Par conséquent, peu importe son statut social ou la classe de laquelle il provient, tous doivent être soumis aux mêmes normes. Par exemple, une personne ayant un pouvoir d'achat plus élevée ne pourrait utiliser sa richesse dans le but de soudoyer l'État afin d'obtenir un acquittement, ce qui, de tout évidence, les faibles et les pauvres ne pourraient faire. [...]
[...] Ainsi, on ne peut s'inspirer des croyances religieuses pour les appliquer au niveau civil. Enfin, plutôt que de penser que la torture purge l'infamie tel que ses adeptes l'affirment, elle la crée directement. Celui qui subit cette souffrance publiquement ressent d'autant plus de honte et de déshonneur, c'est donc en imposant l'infamie qu'on prétend l'écarter. (p.98) Troisièmement, il est inévitable qu'un accusé (qu'il soit innocent ou coupable), ayant peur du châtiment et étant incertain vis-à-vis le dénouement du procès, bascule dans des propos contradictoires. [...]
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