Le texte que nous allons étudier est extrait de Propos sur les pouvoirs, d'Alain.
Dans ce texte, l'auteur prend position contre une idée généralement admise qui consisterait à pense que le besoin est à l'origine de la « polis », c'est-à-dire de la Cité (en grec).
Il réfute donc dans ce texte un préjugé et s'oppose à l'idée que « le besoin maintient la société comme une sorte de lien » Aristote.
L'auteur veut montrer dans ce texte que le besoin d'organisation est premier sur les besoins sur les besoins vitaux et que seul celui-ci justifie que l'homme vive en société.
Ce texte soulève plusieurs questions qu'il est intéressant de se poser.
La première et la plus essentielle étant : qu'est-ce qui est au fondement de la société ? Quel besoin obligera les hommes à se rassembler dans une même polis ? Comment le citoyen peut-il être citoyen par nature ? N'y a-t-il pas contradiction dans les thermes ? Les besoins vitaux comme la faim, ne sont ils pas indispensables à la survie de l'homme et par voie de conséquence ne sont ils pas premiers sur un simple besoin d'organisation ?
[...] L'Economique constitue les besoins strictement nécessaires à l'homme. Stoïciens et Epicuriens se sont entendus pour dire que seuls les besoins naturels et nécessaires valaient la peine d'être satisfaits et que ceux-ci dominaient tout autre besoin. Ce sont eux qui expliquent alors tout le reste L'Economique a donc une valeur absolue et non relative et est satisfait par la nécessité de rassembler les hommes. La phrase suivante commençant par seulement montre qu'Alain refuse de ne s'en tenir à une explication superficielle. [...]
[...] Le besoin de manger ne devient pas une obsession. Les peuplades n'ont pas le besoin de se vêtir et leur besoin de manger n'est pas non plus une préoccupation. Pourtant ces peuplades dont heureuses Alors le bonheur résiderait-il dans la satisfaction de l'Economique ou dans le besoin d'organisation ? Alain montre que ce qui caractérise ces peuplades heureuses c'est qu'elles ont toutes une organisation, des organes institutionnels qui régissent la vie en société et assurent leur survie. Or, elles ont des Rois, les prêtres, des institutions, des lois, une police Tous ces organes permettant l'entente de la société ainsi que son maintien et sa cohésion. [...]
[...] Ici Alain reprend la thèse de l'insociable sociabilité de Kant selon laquelle l'homme est animé par un égoïsme et une sociabilité naturelle. La cité fut donc militaire, les hommes devants répondre à une organisation stricte. Nous avons dit plus tôt que l'organisation était synonyme de liberté, mais si la cité est militaire et contraignante, alors comment parvenir à une liberté ? Comment être une peuplade heureuse ? Il est nécessaire pour atteindre la vraie quiétude et la liberté que l'homme comprenne qu'il est dans son intérêt et l'intérêt commun de se soumettre à une organisation avec des institutions et des lois. [...]
[...] C'est par celle-ci que les hommes vont s'opposer à une autre peur que pourrait installer un dictateur. En se rassemblant par la peur, les hommes échappent à une autre peur plus grande encore : la terreur. Régime de terreur C'est par les deux dernières phrases que l'auteur conclut, reprenant par un nouvel exemple son analyse. Le matin, ils sentaient la faim et devenaient anarchistes Que signifie le terme anarchiste ? Il est important de comprendre ce terme afin de comprendre la phrase énoncée par l'auteur. [...]
[...] L'anarchisme sous-entend que les hommes soient pacifiques et sociables. Or Alain démontre l'inverse, car les hommes peuvent être dispersés par la nécessité de manger. Ainsi, leur intérêt personnel passe avant l'intérêt commun. De plus, il montre que les hommes ne sont pas naturellement pacifiques, car ils ressentent le besoin de s'organiser, c'est bien qu'il existe une peur d'être attaqué par autrui. Après avoir expliqué ce qu'était l'anarchisme, reprenons la citation suivante Le matin, ils sentaient la faim et devenaient anarchistes. [...]
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