D'abord, les doyens Maurice Hauriou (faculté de droit de Toulouse) et Léon Duguit (faculté de droit de Bordeaux) se sont rejoints sur un point important, à savoir que la DDHC avait une valeur supraconstitutionnelle ; cette thèse n'avait aucun fondement juridique car le contexte juridique ne s'y prêtait pas : c'était l'époque du légicentrisme, donc époque où la norme la plus importante n'était pas la Constitution mais la Loi.
De plus, il n'existait pas, en France, de contrôle de constitutionnalité des lois. D'ailleurs, le doyen de la faculté de droit de Lille : Paul Duez, en 1935, invitera les juridictions judiciaires à procéder de la même façon qu'aux Etats-Unis en créant une Cour spéciale de contrôle (...)
[...] Ces auteurs partent d'une idée simple : il faut considérer que la déclaration est, à l'origine, une loi, un acte législatif qui a été adopté par un corps législatif. Et, pour ces auteurs, le fait que la déclaration ait été intégrée dans la première Constitution écrite française du 3 septembre 1791, ne change en rien à la nature législative du texte. Mais, la déclaration sera reprise par les Constitutions révolutionnaires suivantes, celle de l'An I (1793), celle de l'An III (1795). [...]
[...] Ce dernier, en effet, reprend plus tard que la Déclaration est un texte qui contient véritablement des règles juridiques devant s'imposer aux autorités publiques à l'exception des Chambres. Il conclut son commentaire en invitant les juges à étendre la force obligatoire des principes de la déclaration à tous les éléments de la déclaration de 1789; il invite notamment le juge administratif à donner pleine valeur à l'article 6 de la Déclaration qui sert de fondement, selon lui, au principe de l'égalité des citoyens devant les charges publiques. [...]
[...] Le CE dit que le recours pour excès de pouvoir est un PGD et que pour que la loi prime sur le PGD, il faut qu'elle ait expressément indiqué qu'elle écartait l'application du PGD Pour le juge, il ne fait plus de doute, la DDHC a bien une valeur juridique et ses principes sont opposables à l'administration et au pouvoir réglementaire. Il reste une dernière étape, c'est celle de l'affirmation constitutionnelle de la Déclaration. Deuxièmement, la consécration de la DDHC et des PGD par la décision C.E. du 16 juillet 1971 La décision du 16 juillet 1971 sera importante car le Conseil constitutionnel a décidé d'incorporer la DDHC dans l'ensemble de la Constitution, c'est ce que Favoreu appelle le bloc de constitutionnalité Cette décision de 1971 concerne la liberté d'association prévue par la loi de 1901. [...]
[...] Lors du vote, il y eut égalité des voix, et dans ce cas, c'est la voix du président du Conseil Constitutionnel qui l'emporte. Le président du Conseil Constitutionnel à qui revenait la voix du fait de l'égalité, passa outre l'intention des constituants qui était d'interdire le contrôle de constitutionnalité des lois par rapport au préambule et, constitutionnalisa le préambule. Il décida de faire de la Constitution et du préambule un ensemble et c'est de cette façon qu'apparut le bloc de constitutionnalité et la valeur constitutionnelle de la DDHC. [...]
[...] Pour eux, la DDHC a une valeur morale, politique, philosophique et contient des principes généraux du droit. D'abord, les doyens Maurice Hauriou (faculté de droit de Toulouse) et Léon Duguit (faculté de droit de Bordeaux) se sont rejoints sur un point important, à savoir que la DDHC avait une valeur supraconstitutionnelle; cette thèse n'avait aucun fondement juridique car le contexte juridique ne s'y prêtait pas : c'était l'époque du légicentrisme, donc époque où la norme la plus importante n'était pas la Constitution mais la Loi. [...]
Bibliographie, normes APA
Citez le doc consultéLecture en ligne
et sans publicité !Contenu vérifié
par notre comité de lecture