La criminologie est la science qui étudie l'infraction en tant que phénomène social. Son objet est l'étude du phénomène criminel. Le phénomène criminel est un ensemble organisé d'éléments indépendants que sont le délinquant et sa victime, les contrôles sociaux et leurs spécialistes, le milieu criminel et les causes diverses du crime (c'est la définition de M. Cusson).
Pendant des siècles, l'objet essentiel de la criminologie était le délinquant, puis il s'est étendu à la victime, puis à d'autres choses, tel que les contrôles sociaux et leurs spécialistes (magistrats, policiers, experts…), tel que le milieu criminel et les causes diverses du crime (causes endogènes ou exogènes).
Dès l'Antiquité, on a tenté d'expliquer l'action criminelle (par les philosophes, car il n'existe pas encore de criminologues). Au cours de l'histoire se sont développées les grandes théories criminologiques qui énoncent des thèses qui révèlent tout de suite la personnalité de leur auteur :
Ê Explication anthropologique du crime par Lombroso (médecin) qui a inventé la thèse du criminel né (en fonction d'un certain nombre de caractéristiques physiques on est ou non criminel : le nez, le front…)
Ê Explication sociologique du crime par Durkheim (fin 19ème et début 20ème siècle) qui explique que le crime est un phénomène normal et utile (utile car il suscite la réaction de la société)
Ê Explication de type multifactoriel par Ferri qui explique le crime qui résulte de la combinaison de plusieurs facteurs.
Donc pendant longtemps, l'étude était centrée sur le délinquant, et c'est depuis 1960 que l'étude des causes de la délinquance et du délinquant a cédé sa place à une nouvelle orientation. Cette nouvelle orientation s'est d'abord manifestée dans la criminologie nord-américaine puis il s'est affirmé dans les autres pays occidentaux. Cette nouvelle orientation est la criminologie de la réaction sociale. Donc dès 1960, on se demande comment réagit la société au crime et quelle est sa réponse au crime, on ne s'intéresse plus seulement au délinquant.
Il faut attendre les années 1970 pour voir apparaître une nouvelle orientation : celle de l'étude de la victime, qui devient le centre des préoccupations des criminologues. Une nouvelle école apparaît donc : la victimologie ou la criminologie victimologique.
[...] L'observatoire, mis en place par M. Sarkozy, a été créé le 4/11/2003. Il est composé de parlementaires, d'élus locaux, de magistrats, d'avocats Il rend un rapport annuel sur la délinquance. [...]
[...] Les enquêtes de victimisation font l'objet de critiques, notamment des policiers. En effet, ces enquêtes révèlent les insuffisances du travail effectué par la police (notamment les classements sans suite), elles minimisent leur travail, ils n'ont plus le monopole de la délinquance et ces enquêtes montrent que la police se concentre sur certaines catégories de crimes et délits, souvent au détriment de se qui intéresse la population (les crimes de sang, de drogue, et de pédophilie sont au centre de leur activité, alors que la population estime très grave les vols de sac à main et les agressions dans le métro). [...]
[...] Le sentiment d'insécurité est le risque supposé d'être victime, qui ne se onde sur aucun élément objectifs (c'est donc différent de l'insécurité, et différent du risque potentiel d'être victime). Les personnes ont peur de se faire agresser, alors que ça ne leur ait jamais arrivé, c'est différent de la peur d'une novelle agression (et la première peur est plus soutenue que la deuxième, ce qui est étrange). Le rôle des médias est important (ils font naître cette peur, car il existe des mises en scène). [...]
[...] Donc cela conduit à une étude intitulée mesurer le crime, entre statistiques de police et enquête de victimisation (ce titre est important). Elle va faire l'objet de critiques de la police. Les résultats de cette enquête sont publiés dans une revue Revue française de sociologie (p255 avril-juin 1999 à lire Les chercheurs ont compris que mesurer le crime a longtemps consisté à compter simplement les déclarations de culpabilité prononcée par les juges (depuis 1826).Par la suite on a compté le crime à partir d'enregistrement des agents chargés d'approvisionner la justice (phase des statistiques). [...]
[...] Au cours de l'histoire se sont développées les grandes théories criminologiques qui énoncent des thèses qui révèlent tout de suite la personnalité de leur auteur : Ê Explication anthropologique du crime par Lombroso (médecin) qui a inventé la thèse du criminel né (en fonction d'un certain nombre de caractéristiques physiques on est ou non criminel : le nez, le front ) Ê Explication sociologique du crime par Durkheim (fin 19ème et début 20ème siècle) qui explique que le crime est un phénomène normal et utile (utile car il suscite la réaction de la société) Ê Explication de type multifactoriel par Ferri qui explique le crime qui résulte de la combinaison de plusieurs facteurs. Donc pendant longtemps, l'étude était centrée sur le délinquant, et c'est depuis 1960 que l'étude des causes de la délinquance et du délinquant a cédé sa place à une nouvelle orientation. Cette nouvelle orientation s'est d'abord manifestée dans la criminologie nord-américaine puis il s'est affirmé dans les autres pays occidentaux. [...]
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