Le droit nécessite un certain nombre d'outils conceptuels, linguistiques, puisque le droit constitue une discipline à part entière ayant son originalité, ayant sa singularité. C'est une discipline totalement absente dans le second degré. Le droit n'est pas une matière quasi-mystérieuse, hermétique. Ce n'est pas non plus l'idée d'un ensemble de règles, d'un amas de règles, qu'il s'agirait d'apprendre par cœur : la connaissance du droit ne se réduit pas à une bonne mémoire. Le droit suppose avant tout des méthodes fondées sur une certaine logique, supposant des instruments techniques et une terminologie précise. On demandera au juriste de s'exprimer de façon rigoureuse d'un point de vue intellectuel. En clair, la mise en œuvre du droit fait appel à un savoir-faire particulier, à des méthodes caractéristiques.
La question centrale à se poser : qu'est-ce que le droit ? Beaucoup y voient juste un ensemble de lois, de décrets, d'arrêtés. Or, le droit est plus large que ça. Il ne faut pas oublier que même au 21e siècle, on a au parlement des droits coutumiers. Finalement, c'est le juge qui a précédé historiquement la règle. Avant que l'on ait eu des règles, qu'elles soient écrites ou coutumières, il y avait surtout un juge pour trancher les litiges. Et donc, la règle est née des habitudes de ce juge, elle est née d'une certaine continuité de la façon de trancher. Dans l'opinion commune, on a souvent le réflexe d'identifier le droit au procès.
[...] Dite aussi l'interprétation sémiotique. C'est d'abord une lecture attentive du texte. On tente de comprendre le texte en précisant le sens des termes. On analyse leur place dans la phrase. La structure de cette phrase et la ponctuation. Tout cela a son importance. Tout cela afin d'en retirer la signification. On postule donc que le texte exprime exactement la pensée du législateur. On présume qu'il a employé les formules qui traduisent fidèlement sa pensée. C'est une interprétation grammaticale. [...]
[...] Ce raisonnement juridique va mélanger divers types de raisonnement, c'est ce qui va lui donner une mixité particulière. Section première : Les méthodes du raisonnement juridique Le juriste est souvent placé devant une pluralité d'options, de choix. Il doit pratiquer un certain art de l'argumentation, parce qu'il va devoir convaincre pour prendre telle décision et non pas tel autre, et donc pour trouver les raisons qui justifient telle sélection, et non pas tel autre. C'est pour cela qu'il faut étudier les méthodes du raisonnement juridique, ce raisonnement étant une démarche intellectuelle qui est censée conduire à la solution des problèmes juridiques grâce à des moyens rationnels. [...]
[...] Monosémie et polysémie. On doit remarquer qu'en règle générale, les termes juridiques ayant un sens sont également des termes d'appartenance exclusive. Et donc, les termes qui n'ont de sens qu'au regard du droit paraissent également n'avoir en droit qu'un seul et unique sens. On remarque cette coïncidence surtout pour les termes très techniques, savants, comme par exemple le terme exhérédations On peut aussi avoir des termes très clairs qui soient des termes à un seul sens comme créancier, donateur, etc. [...]
[...] Y a bien été causé par la faute de M.X. Conclusion : la faute de M. X donne lieu à réparation du dommage. Cinquième syllogisme : le majeur : est constitué par l'article 1382 du Code civil tout fait quelconque de l'Homme qui cause à autrui un dommage oblige celui-ci par la faute duquel il est arrivé à le réparer Le mineur : M. X a causé par sa faute un dommage à M. Y. Conclusion : M. X doit réparer le dommage subit par M. [...]
[...] Combien de sens pour un même terme ? En général, deux sens, mais il est tout de même de temps en temps possible de voir 3 voir 4 sens. A partir de là, il faut appréhender les rapports entre ces différents sens et on va distinguer plusieurs hypothèses : La première hypothèse c'est qu'il est tout à fait fréquent que les multiples sens d'un mot soient unis par des liens apparents, ce qui donne une impression d'ordre, qui permet de déceler une certaine logique. [...]
Bibliographie, normes APA
Citez le doc consultéLecture en ligne
et sans publicité !Contenu vérifié
par notre comité de lecture