La puissance souveraine serait tout d'abord nécessaire à la Chose publique parce qu'elle en serait le moteur. Le respect des règles établies par la République ne peut qu'être obtenue si l'on dispose d'une certaine puissance. Ainsi, certains magistrats romains comme le consul, que le juriste a forcément étudié, disposaient d'un pouvoir appelé imperium qui leur donnaient tout pouvoir sur n'importe quel citoyen romain (droit de vie ou de mort notamment) (...)
[...] Le premier type de détention de la souveraineté est la monarchie, où le roi dispose d'un pouvoir discrétionnaire. Le peuple n'aurait rien à faire dans le processus décisionnel. La démocratie est le second type de détention de la souveraineté. Ici est exprimée l'idée que dans cette hypothèse, une partie du peuple pourrait tout de même être exclue de cette souveraineté ou la plupart peut être dans une vision censitaire du droit de participation à cette souveraineté. Enfin, l'aristocratie est le dernier mode de détention de la puissance souveraine. [...]
[...] Il décide de ce qui est possible et de ce qui ne l'est pas. Comme exemples il cite la déclaration de guerre, de paix, le droit d'imposition, de grâce mais aussi le pouvoir instituer et destituer les plus grands officiers Le juriste sous-entend ici qu'il reste loisible au roi de nommer ou renvoyer des officiers inférieurs. Il ajoute aussi le droit de monnayage, qui est un droit typiquement régalien pendant les Temps modernes. La liste établie des marques de la souveraineté n'est cependant pas exhaustive et on peut en ajouter d'autres comme le titre de majesté cité dans le livre premier de son œuvre. [...]
[...] L'auteur y expose sa théorie de la République et son idée de l'organisation qui doit être. Jean Bodin vient d'Anjou et est originaire d'une famille bourgeoise. A l'époque de la publication de son œuvre il est officier du roi Henri III (qui règne de 1574 à 1589) et député aux États généraux de Blois. Il enseignera aussi le droit romain à l'université de Toulouse. Ce droit romain est d'ailleurs l'inventeur de la souveraineté dont il est question dans le texte. [...]
[...] Enfin la tyrannie est le dernier type de monarchie. Le tyran se comporte envers ses personnes comme avec des biens et n'agit dans le seul intérêt de sa personne. L'auteur opère une critique évidente des deux derniers régimes dans l'intention manifeste de les faire contraster avec le régime qu'il appelle de ses vœux : la monarchie royale. [...]
[...] Jean Bodin compare d'ailleurs l'unification de la République par la souveraineté au maintien de la forme d'un navire par ses pièces principales. C'est pourquoi le juriste affirme que la République sans puissance souveraine qui unit tout les membres [ . ] n'est plus République Délimitation du domaine d'application de la souveraineté La puissance souveraine est absolue et perpétuelle L'angevin pose ainsi l'idée d'une monarchie absolue mais aussi que le pouvoir conféré est destiné à être maintenu puisque nécessaire. Cette puissance se doit cependant de respecter le Droit divin et le droit naturel qui sont des principes supérieurs pour le premier imposé par les croyances de l'époque, et pour le second, tributaire de l'héritage aristotélicien. [...]
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