On peut partir d'un constat qui a plus de deux cents et que l'on doit à Kant dans sa fameuse édition de la Critique de la Raison Pure en 1787. Kant y écrit : « les juristes cherchent encore une définition pour leur concept de droit ». La question majeure est de savoir si les choses ont changé depuis cette formulation et de savoir ce qu'est le concept de droit. On relèvera que notamment sur la scène anglo-saxonne, les travaux et publications de philosophie du droit se sont multipliées depuis les années 70-80. Un développement que la philosophie du droit n'avait jamais connu et qui fait penser à une inflation sur le concept de droit. Il n'est pas interdit de se demander si le phénomène d'inflation réglementaire, d'inflation normative n'est pas couplé avec cette inflation normative. Mais est-ce que dire plus signifie dire mieux ? Il est certain que cette mise à jour de concept de droit recèle une difficulté majeure qui va justifier notre démarche qui est une démarche historique. Pour connaître ce qui constitue le champ du droit pour déterminer, délimiter, définir ce champ, il faut se livrer à un travail d'épistémologie.
Ce travail épistémologique permet de baliser une approche du droit. Les difficultés vont être que pendant très longtemps, ces approches théoriques du droit ont eu recours à des éléments plus dogmatiques que critiques et plus mythiques qu'historiques.
Du fait de ce passé, il faudra travailler à la croisée des chemins et des disciplines. On peut synthétiser cette idée par la croisée des traditions, des pensées, des valeurs. Il faut avoir une démarche de distanciation mais on ne sait pas si c'est la bonne. Si la démarche critique est opérationnelle ce n'est pas forcément la meilleure et la critique peut s?analyser comme une compréhension des systèmes de droit tels qu'ils ont été pensé et les comprendre de manière historique, donner à la réflexion une épaisseur temporelle.
L'objectif sera de retracer l'histoire de la raison humaine s'efforçant de construire la vie de l'homme en société. Le droit est une science sociale au sens où l'univers juridique semble être aussi ancien que le monde lui-même (...)
[...] Il fait alors un parallèle, en disant que ce despotisme légal pourrait facilement être mis en oeuvre, non pas en France mais ailleurs en Europe. Rousseau, Nature et Liberté Il est le dernier philosophe des Lumières, c'est un radical. Il fait le choix de la démocratie, son constat tient en ce que la Nature serait bonne et la société injuste, c'est celle essentiellement des bons sauvages. C'est un homme premier mais pas primitif, il n‘est pas question de retourner vivre dans la forêt avec les ours et de brûler les bibliothèques Son analyse tient davantage dans le rapport à l'autre, elle est principalement sociologique. [...]
[...] Le signe est un P barré d'un X qui correspond aux deux premières lettres du Christ et s'appelle le Chrisme. Par le signe du Christ, Constantin obtiendra la victoire. Cela commande la conversion de l'Empereur qui baptise toutes ses troupes dans la foulée et gagne la bataille. Reste que si les troupes se laissent baptiser, c'est aussi parce que le pouvoir impérial romain avait dans les siècles précédents accentué son caractère religieux et cette conversion s'inscrit dans une continuité, celle de la sacralisation du pouvoir. [...]
[...] Cette expression a été forgé dans les années précisément par le chanoine Arquillière, dans un essai intitulé l'augustinisme politique, essai sur la formation des théories politiques du Moyen-Age. Elle procède des écrits de Saint-Augustin mais en excède la pensée. Il conduit tout particulièrement à subordonner l'Etat à l'Eglise. Cela va se transformer en conflit politique entre deux institutions, l'Eglise et l'Etat. L'Eglise exigera de l'Etat l'obéissance à ses lois, au droit canonique, en raison du fondement divin de ses Lois. [...]
[...] Il faut donc se consacrer à la politique, une vision sacerdotale de l'engagement public, il se sépare des autres citoyens et en développe une vision sacrificielle. Il y a un autre aspect qui corrobore cette démonstration, la vie publique nécessite la connaissance et l'expérience. Il ne suffit pas de brûler d'amour pour sa Cité. Il y a le critère de la compétence des affaires publiques. Celui qui combine la connaissance et la rigueur morale est le meilleur citoyen l'optimus civis. [...]
[...] Ainsi préserver avant tout la vie, sauvegarder les vies individuelles. Dans l'analyse d'Hobbes, toutes les guerres sont une expression de l'irrationalité politique. C'est le désordre, presque le chaos grec, les guerres qui ont ensanglantées l'Europe sont le fruit d'actes irrationnels. Il faut restaurer l'ordre pour sauvegarder la vie. On peut donc concevoir un Etat puissant ayant tous les attributs de la coercition pour préserver la vie. Hobbes en puise une figure dans le Léviathan. C'est un monstre, donc qui échappe des catégories naturelles, créature artificielle surpuissante. [...]
Bibliographie, normes APA
Citez le doc consultéLecture en ligne
et sans publicité !Contenu vérifié
par notre comité de lecture