Il s'agit de montrer que la culture juridique médiévale se distingue de notre culture actuelle en ce qu'elle donne aux fondements religieux une importance bien plus grande à la fois dans la fondation du droit mais aussi dans sa mise en oeuvre. Cependant, l'héritage médiéval est une composante fondamentale de la tradition juridique européenne.
La période couverte va s'étendre de la mise en place aux 5e-6e siècles des Royaumes barbares qui ont donné naissance aux actuelles grandes nations européenne jusqu'à la fin de MA càd les décennies qui marquent l'émergence des principes politiques et des mutations institutionnels et juridiques qui y sont rattachés.
Les premiers signes apparaissent dès la fin du 15e siècle et il y a un développement tout au long du 16e s. Le monde qui se met en place va exercer une influence au-delà à la fois pour le fond et pour la forme. Pour l'histoire juridique française, une partie importante des règles de droit privé vient de cette période mais du côté du droit public les mutations vont être beaucoup plus radicales. Plusieurs des principes essentiels qui sont à la base de notre vision de l'Etat ont été forgés durant cette période médiévale. On peut à cet égard évoquer le concept essentiel de la souveraineté.
La plupart des catégories vont permettre aux jurisconsultes occidentaux d'organiser, de classer les règles càd le matériel normatif : droit commun / droit particulier, droit privé / droit public. Se dégagent également un certain nombre de principes généraux et de règles d'interprétation. Les fondements religieux ont une place essentielle et limitée. Cette limite se marque par le rejet d'un droit de type sacral.
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La pensée juridique moderne a comme caractéristique première de fonder le droit et les institutions sur l'homme càd sur la raison et sur la volonté humaine, considérée en dehors de toute référence religieuse. Au contraire, la tradition médiévale pose et maintient que la référence à Dieu est indispensable à la fois pour assurer la légitimité des normes mais également l'efficacité. C'est un fondement transcendant, extérieur.
Les mêmes principes gouvernent la réflexion sur le droit et dominent en particulier les procédés qui permettent la création des normes. Ainsi, durant les premiers siècles médiévaux, on constate que les lois du Prince sont présentées comme inspirées par Dieu. Mais ce lien direct n'est qu'éventuel et de manière générale on préfère mettre l'accent sur certaines procédures qui favorisent ce lien (...)
[...] On rattache ainsi à sa pensée l'idée que la nature a vocation à être absorbée dans la surnature et que l'autorité temporelle de l'Etat doit certes viser le bien de la communauté mais que ces fins naturelles ne peuvent pas être dissociées des fins surnaturelles. Cela vaut également pour le droit. Il faut rappeler que la nature est construite comme une hiérarchie. C. Thèmes hiérarchiques Il faut évoquer DENYS L'Aréopagite. C'est un personnage mystérieux qui a une énorme influence mais dont l'autorité repose sur une sorte d'imposture. [...]
[...] Statut des autorités On a le sentiment que cela renvoie à l'utilisation de l'argument d'autorité. Or, cela n'a rien à voir : ce sont des opinions mais qui sont envisagées dans leur relation avec celui qui les a présenté càd leur auctor (auteur) et donc on considère que la valeur d'une opinion dépend de l'autorité qui appartient à cet auteur. Alors que l'argument d'autorité fait intervenir une opinion qui doit l'emporter en tt état de cause (ex : lettre de la loi). [...]
[...] Section 2 Le monde des savants La science juridique disparaît du 6e au 12e siècle. Elle réapparaît grâce à la redécouverte des Compilations de Justinien qui va entraîner des mutations. En effet, la catégorie des juristes, hommes ayant reçus une formation savante dans le domaine du droit, réapparait. Ces juristes vont jouer un rôle essentiel d'abord dans le domaine scientifique, les universités développant une science savante du droit qui va jouer un rôle considérable dans la tradition juridique européenne. D'où l'importance de l'œuvre des professeurs. [...]
[...] Dieu a fait l'homme être de liberté et de raison. Cette liberté il en a usé pour se rebeller contre Dieu donc en voulant être indépendant il a causé une rupture qui est la source du mal, de tous les maux qui ravagent les sociétés humaines (convoitise, violence Cette rupture est également le ressort des limites de la raison. Ainsi, l'homme ne réussit pas à suivre la voie de la raison lorsque ses passions sont en jeu. Les passions qui animent l'homme pervertissent en effet son jugement. [...]
[...] On y enseigne le droit canonique et le droit romain qui est considéré comme un droit commun valant pour l'ensemble des communautés formées à l'intérieur de l'Europe. B. Les normes de droit positif Durant la période médiévale, à partir du 15e siècle, les principales règles mise en œuvre sont des coutumes qui ont une portée territoriale réduite. D'où le terme de lois de la terre quelquefois utilisé. - Les lois de la terre Par leur contenu, les coutumes sont des répertoires de solution. Elles sont formulées par écrit par le juge à l'occasion d'un débat. [...]
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