Nous sommes tous confrontés à la perspective de notre mort, et la façon dont nous l'acceptons est intimement personnelle et reflète nos croyances morales et religieuses les plus profondes.
Il n'est donc pas surprenant que la question de l'euthanasie donne lieu à des débats passionnés et à des conclusions parfois divergentes.
Le débat sur l'euthanasie a été relancé par le cas de Vincent Humbert, jeune tétraplégique, aveugle et muet, ayant demandé le droit de mourir par lettre au président de la République (...)
[...] La loi relative à l'euthanasie a été adoptée en même temps qu'une loi relative aux soins palliatifs. La loi sur l'euthanasie reconnaît aux patients la possibilité de demander à l'avance qu'un médecin mette fin à leurs jours pour le cas où ils ne pourraient plus exprimer leur volonté. Il doit s'agir d'un patient majeur (ou mineur émancipé), capable et conscient au moment de sa demande formulée de manière volontaire, réfléchie, répétée et sans pression extérieure. Il doit se trouver dans une situation médicale sans issue, faire état d'une souffrance physique ou psychique constante et insupportable qui ne peut être apaisée et qui résulte d'une affection accidentelle ou pathologique grave et incurable. [...]
[...] L'euthanasie active ne fait pas l'objet d'une incrimination particulière, mais la jurisprudence l'assimile à l'homicide volontaire. Les pouvoirs publics ainsi que l'Association médicale britannique restent opposés à sa légalisation. De plus, si le suicide et la tentative de suicide ont été décriminalisés en 1961 par le Suicide Act, il n'en est pas de même de l'aide au suicide, qui est toujours qualifiée d'homicide involontaire. Mais le 22 mars 2002, une femme tétraplégique et survivant à l'aide d'un respirateur a obtenu de la justice l'autorisation de mourir en dépit de l'opposition des médecins. [...]
[...] La jurisprudence admet également l'euthanasie indirecte, c'est-à-dire le fait d'administrer à un malade en phase terminale des antalgiques qui ont pour effet secondaire inévitable, mais non recherché, de hâter le décès. Aucune légalisation de l'euthanasie n'est envisagée. D'ailleurs, alors que de la population se déclarait favorable à l'euthanasie active en 1972, les dernières enquêtes, réalisées au printemps 1997, montrent que seulement partageaient cette opinion à ce moment-là. Le développement des soins palliatifs explique certainement cette évolution. L'Angleterre et Le Pays de Galle : L'euthanasie est illégale au Royaume-Uni. [...]
[...] Fuir cette responsabilité sous prétexte de compassion est considéré comme une fuite au combat en évoquant des raisons de craintes de la mort, ainsi le médecin musulman adhère plus volontiers au choix de traitement thérapeutique, sans considérer le patient comme un cobaye, le choix de mise en soins palliatifs étant un pis aller Même à la demande du patient, il est considéré comme un échec d'accéder à sa demande de mourir au lieu de s'en tenir à soulager ses souffrances. Au regard de l'Islam, l'euthanasie passive est une forfaiture, l'euthanasie active, un crime. Le judaïsme : La Torah ne fait pas la distinction entre un enfant qui a toute sa vie devant lui et un vieillard. La vie d'un homme et le monde ne font qu'un. [...]
[...] 2 : Il ne peut y avoir ingérence d'une autorité publique dans l'exercice de ce droit que pour autant que cette ingérence est prévue par la loi et qu'elle constitue une mesure qui, dans une société démocratique, est nécessaire à la sécurité nationale, à la sûreté publique, au bien être économique du pays, à la défense de l'ordre et à la prévention des infractions pénales, à la protection de la santé ou de la morale, ou à la protection des droits et libertés d'autrui Le respect de la volonté de mourir dans une situation comme celle de Mme Pretty, découlant de souffrances croissantes, est l'expression de l'exercice de nos libertés, garantie par la Convention européenne des Droits de l'Homme. On peut considérer que, dès lors que cette liberté s'inscrit dans l'équilibre juste entre l'intérêt individuel et l'intérêt social, elle doit être entendue. La Cour reconnaît que le droit pour chacun de mener sa vie comme il l'entend peut également inclure la possibilité de s'adonner à des activités perçues comme étant d'une nature physiquement ou moralement dommageable ou dangereuse pour sa personne. [...]
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