Notre constitution, notre système politique actuel tirent leurs origines, leurs spécificités et leurs grandes visions sociales, de la révolution Française. Il est donc important de comprendre le déroulement de celle-ci et plus particulièrement la place accordée au citoyen durant cette période.
La citoyenneté de l'époque n'est pas celle d'aujourd'hui, elle se rapproche beaucoup plus des notions de l'Antiquité défendues, notamment, par PLATON et ARISTOTE, avec la distinction entre citoyen actif et citoyen passif (...)
[...] Les citoyens actifs représentent seulement 15% de la population Française en 1791, ce qui semble très peu, pour une constitution qui se fonde sur les valeurs d'égalité et de liberté. Cette distinction d'ordre économique semble même assez contradictoire avec les idées et les envies d'égalité exprimée par le peuple dans les cahiers de doléance fait lors des Etat généraux. Cela classe cette révolution comme une révolution bourgeoise, pas forcement sociale, voulant juste assurer l'encadrement strict du pouvoir royale, comme le modèle Anglais de la monarchie constitutionnelle. [...]
[...] Pourtant elle affirme une distinction entre deux classes de citoyens, les actifs et les passifs. La distinction s'effectue sur des critères fiscaux, elle est faite pour assurer une politique cohérente, en effet d'après les rédacteurs de la constitution il est dangereux de donner à tous la possibilité de participer à la vie politique car le peuple n'est pas forcement assez éduqué. SIEYES, parle du vote comme une fonction et non un droit, ce qui implique qu'il faut une certaine connaissance pour pouvoir bien remplir sa fonction. [...]
[...] Dans un premier temps nous verrons les débuts de la citoyenneté en France, lors des Etats généraux puis avec la 1ère constitution de 1791. Dans une seconde partie nous observerons les évolutions historiques et la difficile installation de la république et de ces acquis sociaux. Le début de la citoyenneté : La fin de la monarchie absolue de droit divin, est marquée par de nombreux débats et idées qui vont faire naitre la vision Française du citoyen, tout d'abord avec les Etats généraux (les cahiers de doléances et la déclaration des droits de l'homme et du citoyen), puis avec la première constitution Française. [...]
[...] Il faut en effet être âgé de plus de 25 ans et être propriétaire d'un bien évalué à plus de 200 journées de travail pour être un citoyen Français. De plus elle incarne aussi la notion de devoir, en effet dans son préambule la constitution rajoute un paragraphe sur les devoirs et de ce que devrais être un bon citoyen. Tout comme la première constitution Française de 1791, celle du Directoire est trop élitiste et ne s'appuie pas sur le peuple. Son seul moyen de rester légitime et de pouvoir reste donc l'armée sur laquelle elle va beaucoup s'appuyer. [...]
[...] Parallèlement à la réunion de ce conseil, des cahiers de doléance sont rédigés dans tout le royaume pour établir au roi les principales réclamations du peuple. Les cahiers font ressortir deux principales idées, tout d'abord le peuple Français souhaite plus d'égalité face à l'impôt (disparition des privilèges de la noblesse) mais aussi une réduction du pouvoir royale, ce qui sous entend une monarchie constitutionnel. Dans son célèbre discours l'abée SIEYES va synthétiser l'ensemble de ces revendications : "Qu'est ce que le Tiers Etat ? Tout Qu'a t'il été jusqu'à présent dans l'ordre politique ? Rien Que demande-t-il ? [...]
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