- Les faits de l'espèce
- La procédure de l'espèce
- Les problèmes de droit
- Les motifs de la décision et la solution apportée au litige
Les faits de l'espèce
Dans les faits, le sieur Terrier habite une ville de Saône-et-Loire. Celui-ci attribue des primes pour que les vipères soient détruites dans la mesure où celles-ci pullulent et deviennent nuisibles sur ce territoire. Toutefois, après avoir procédé à ces destructions, le sieur Terrier fait une demande de paiement de la part du département, mais ce paiement lui est refusé.
La procédure de l'espèce
Il ressort de la procédure qu'en date du 17 juillet 1901, le Conseil de préfecture s'est déclaré incompétent au regard de la demande effectuée par le sieur Terrier.
C'est alors qu'intervient l'office du juge administratif suprême : le Conseil d'État, dans la mesure où le refus du préfet de département a permis qu'un litige soit formé. C'est alors au Conseil d'État de se prononcer sur la demande effectuée par le requérant.
Les problèmes de droit
Se sont posés divers problèmes de droit dans le cas de l'espèce.
En effet, s'agit-il d'un contrat de droit privé ou un contrat de droit public, et plus précisément, un contrat de droit administratif ?
Alors, le Conseil d'État est-il ou non compétent pour se prononcer sur une telle demande, sur une telle contestation qui intervient entre le département et le requérant relativement à l'allocation desdites primes ?
Les motifs de la décision et la solution apportée au litige
Le Conseil d'État s'est déclaré compétent pour connaître du litige intervenu entre le département et le requérant. Il a notamment été retenu que « ce conseil est valablement saisi par les conclusions subsidiaires du requérant ».
Les juges du Conseil d'État ont retenu que le contrat ainsi passé entre le requérant et le département pour la destruction de ces animaux nuisibles est un contrat de droit administratif dans la mesure où ceux-ci ont retenu que la destruction de ces animaux nuisibles est un acte de service public.
Alors, le Conseil d'État a retenu que le juge administratif est compétent dans ce type de contrat dans la mesure où le requérant a participé à un service public. Donc, les relations qui sont nées entre les parties ne sont pas des relations de droit privé. Cela emporte pour conséquence que le contentieux contractuel des collectivités territoriales intéresse le contentieux administratif. En fait, c'est par la seule présence d'un service public que la compétence du juge administratif suprême, et donc, le Conseil d'État est reconnue. Il est alors en mesure de se prononcer sur ce type particulier de litiges. Avant cette décision rendue en date du 6 février 1903, ces relations étaient de nature privée.
Le fait que le requérant a été renvoyé devant le préfet de département, à la suite du refus du Conseil de préfecture du paiement des sommes dues et que celui-ci a refusé la demande, le Conseil d'État a été en mesure de se déclarer compétent en la matière.