Qu’est-ce qu’un galop d’essai ?
Il convient tout d’abord de commencer par définir cette notion de « galop d’essai ». Le terme peut paraître assez surprenant, mais il désigne en réalité quelque chose de relativement simple : les examens de milieu de semestre. À la faculté, les étudiants sont confrontés à deux types de notation. En effet, ils sont notés sur les partiels qu’ils réaliseront (finaux et en fin de semestre), qui comptent pour la plus grosse partie de la note ainsi que sur les matières à TD. C’est justement ces matières à TD (travaux dirigés), également appelées « majeures » qui vont ici nous intéresser.
En effet, toutes les matières étudiées lors de la licence de droit ne font pas l’objet de TD. Seules (généralement) deux par semestre le feront. Dans ce cas, les matières ont des coefficients plus élevés et compteront donc plus dans la moyenne de l’étudiant. Par exemple, en première année de licence de droit, le droit constitutionnel et le droit civil (droit des personnes et / ou droit de la famille) font l’objet de travaux dirigés. Dans ce cas, l’étudiant aura une note de TD ainsi qu’une note de partiel. Chacune de ces notes viendra compter pour 50% de la note finale.
La note de TD se compose de plusieurs éléments : à 50%, bien souvent compte le galop d’essai et les 50% restant correspondent à des devoirs maisons rendus par l’étudiant, par les présentations orales qu’il aura potentiellement l’occasion de réaliser ou encore par sa participation orale, notée par le chargé de TD. Attention, tout de même, les pourcentages ne sont pas toujours fixes et sont, généralement, laissés à l’appréciation du professeur du cours magistral de la matière en question ainsi que de son chargé de travaux dirigés.
Le galop d’essai correspond donc, en pratique, à 25% de la note finale dans la matière appelée « majeure ». Ainsi, il apparaît important de réussir au mieux cette épreuve afin de gagner des points. Cependant, il est assez fréquent que l’étudiant n’obtienne pas des notes très élevées lors de cet examen de milieu de semestre. Dans ce cas : pas de panique ! Il s’agit en effet très souvent du premier examen type réalisé par l’étudiant, dans les conditions de partiel. Le galop d’essai doit donc être perçu comme un entraînement à l’examen final.
Très souvent, le galop d’essai est un moyen pour le chargé de TD de savoir si les étudiants ont compris la méthode de l’exercice demandé : qu’il s’agisse d’un cas pratique, d’une dissertation, d’une fiche d’arrêt ou même d’un commentaire d’arrêt (ce dernier exercice n’est en principe pas demandé aux étudiants de première année de licence de droit, mais plutôt à partir de la seconde année. La première année étant plus souvent dédiée à la méthodologie de la fiche d’arrêt, qui, elle, servira de base pour le commentaire d’arrêt.
- Galop d'essai en droit spécial des sociétés
- Droits et libertés fondamentaux - La Cour européenne des droits de l'homme contre la Targarye
Exemples de galop d’essai
Nous allons désormais donner deux exemples de sujet qui pourraient tomber lors d’un galop d’essai de droit en première année. Nous allons donner un sujet de dissertation en droit constitutionnel, puis nous donnerons un exemple de sujet de cas pratique susceptible d’être donné à des étudiants lors d’un galop d’essai en droit des personnes (droit civil).
Droit constitutionnel - dissertation
Le sujet pouvant être confié aux étudiants dans le cadre d’une dissertation pour un galop d’essai en droit constitutionnel serait :
Ces deux notions sont deux notions fondamentales du droit constitutionnel et du programme de première année de licence de droit. Dans le cas où ce sujet serait donné, l’étudiant devrait, dans un premier temps s’intéresser à la distinction entre ces deux notions et l’expliquer. Une partie importante des points sera alors confiée selon s’il respecte la méthodologie de la dissertation étudiée en TD. Il devra alors réaliser une introduction en reprenant la technique de l’entonnoir, puis devra réaliser un plan clair, laissant apparaître une certaine réflexion sur le sujet.
Droit civil (droit des personnes) - cas pratique
Le sujet pouvant être confié aux étudiants dans le cadre d’un cas pratique pour un galop d’essai en droit des personnes serait :
Amélie Richard et Simon Dupont ont donné naissance à un petit garçon et s’interrogent sur le nom de famille que celui-ci portera. En effet, ils aimeraient lui donner Neymar en guise de nom de famille, en référence au célèbre joueur de foot.
De plus, ils sont passionnés du personnage de Titeuf et souhaitent appeler leur petit garçon de la sorte.
L’officier d’état civil sera-t-il en mesure d’accepter ces requêtes ?
Un tel sujet pose deux problèmes qui devront être traités successivement par l’étudiant : celui concernant le nom de famille et celui concernant le prénom. L’étudiant devra alors réaliser un plan en deux parties et devra alors réaliser deux syllogismes juridiques (mineure-majeure-solution). Il devra faire très attention à bien développer sa majeure avec des exemples juridiques concrets (articles du Code civil, jurisprudence…) et surtout veiller à ce que ces arguments collent bien à l’énoncé du cas pratique !
- Cour de Justice de la Communauté Européenne, 2 octobre 2003, No C-148/02 - Garcia Avello contre État Belge - Le droit de disposer d'un nom de famille
- L'attribution du nom de famille et le statut juridique d'une personne