Nous nous intéresserons surtout à ces deux dernières conditions. Le principe du bénévolat est d'ailleurs absolu au sein du Code de la santé publique en ce qu'il est prévu qu'aucun paiement de quelque nature que ce soit ne peut être alloué à la personne donnant des éléments de son corps ou bien de ses produits. Toutefois, il se pose régulièrement la question de savoir s'il n'est pas nécessaire d'instaurer un paiement en échange de certains dons dans la mesure où la demande est largement supérieure à l'offre. Notons qu'il ne s'agit pas ici d'organiser un trafic d'organes "légalisé" mais bien de pallier les difficultés inhérentes au manque de dons effectués.


L'anonymat dans le don d'organe

Par principe, le donneur ne pas connaitre l'identité du receveur mais l'inverse est aussi vrai. Toutefois, il arrive que des exceptions soient acceptées notamment pour des raisons thérapeutiques. Il s'agit du don dirigé ; il est néanmoins nécessaire qu'existe une compatibilité biologique entre les deux individus, donneur et receveur. Il en est par exemple ainsi dans le cadre de certaines greffes lorsque les médecins vont s'orienter directement vers les membres de la famille. C'est ici que l'anonymat qui prévoit normalement sera levé étant donné la nécessité thérapeutique.


Le consentement dans le don d'organe

Le consentement est important la relation qui lie le médecin à son patient en ce que rien ne pourra être mise en oeuvre sans même obtenir le consentement du patient. Ce principe s'applique lui aussi aux dons des éléments issus du corps humain en ce que la collecte de ses produits ne pourra se faire sans avoir obtenu de façon préalable le consentement du donneur. Qui plus est, le consentement est révocable à tout moment chez le donneur. Cependant, on le sait, la demande surpassant l'offre, la loi est venue aménager le principe du consentement au regard du don d'organe après la mort : alors, chacun est présumé consentant au don d'organe à moins que les personnes fassent savoir de leur vivant qu'elles s'y opposent expressément. Dans la pratique, il faut demander aux proches afin de savoir si, oui ou non, le défunt s'opposait au don d'organe de son vivant.

Le processus se divise en différents selon un règlement de bonnes pratiques élaboré par l'Agence nationale de sécurité du médicament : il y a en effet, en premier lieu, le prélèvement, le don à proprement parler, qui donne lieu à des règles distinctes en fonction de la catégorie du produit ; la production vise à rendre le produit apte à être utilisé et qu'il ne contient pas d'agents pathogènes, selon des actes de préparation et des actes de qualification biologique ; la mise à disposition, la distribution du produit au donneur.