Les attributions de la monarchie britannique
Le monarque britannique n'est pas seulement roi du Royaume-Uni, il l'est également du Pays de Galles, de l'Irlande du Nord, de l'Écosse et de divers pays du Commonwealth. La particularité de la monarchie britannique, c'est qu'à l'origine, elle était tout sauf anglaise. En effet, les derniers rois anglais remontent au XIe siècle. Par la suite, la monarchie anglaise s'est voulue anglaise, galloise, puis écossaise, néerlandaise et allemande avant la dynastie que le monde connaît, celle des Windsor qui a débuté en 1917.
Par ailleurs, "la reine règne, mais ne gouverne pas". En effet, le monarque britannique dispose certes d'une grande d'autorité, mais ne dispose pour autant d'aucun pouvoir personnel. Les pouvoirs théoriques et symboliques s'illustrent dans la couronne "The Crown" dont émanent diverses obligations constitutionnelles.
Le monarque britannique est chef d'État. Il est l'équivalent du Président de la République pour la France ou préside des États-Unis. En dépit des pouvoirs constitutionnels qui lui sont conférés, ceux-ci sont limités par plusieurs chartes et lois édictées par le Parlement britannique depuis le XIIIe siècle. À titre d'illustration, cela fait environ deux siècles qu'aucun roi ou règne ne s'est opposé à une loi votée par le gouvernement britannique quand bien même celui-ci serait en total désaccord avec la mesure votée. Le monarque gère les affaires importantes de la Grande-Bretagne. Il est chargé de la nomination du Premier ministre sans toutefois le choisir, des sessions du Parlement et d'une mission de consultation, une fois par semaine, des affaires de l'État en compagnie de son Premier ministre. Le "royal assent" est la signature royale qui valide les projets de lois votées par le Parlement.
En somme, le monarque britannique est l'interlocuteur principal en matière de protocole avec les chefs d'État d'autres pays à l'échelle internationale. À l'échelle nationale, le monarque britannique visite les différents États du monde et participe aux évènements populaires. Il est également le chef des armées et a un rôle protocolaire. Il est le chef de l'Église anglicane et se charge de la nomination des évêques et des archevêques sur avis du Premier ministre.
Avant le décès de la Reine Elisabeth, son fils Charles exerçait déjà certaines fonctions de monarque en substitution à sa mère.
Le coût de la monarchie britannique
En outre, la monarchie britannique coûte quarante millions de livres par an aux Britanniques, soit "environ cinquante centimes d'euro par Britannique par an". Toutefois, la précision d'un chiffre est difficile. "En 2011, la somme annoncée était de £32,1 M - sans compter le coût de police et des services de sécurité. Pour la grande majorité des Britanniques, c'est une dépense largement justifiée". À partir de 1992, la famille royale ainsi que la Reine ont commencé à payer leurs impôts comme tout citoyen britannique lambda. Le fonctionnement de la monarchie britannique coûte cher aux contribuables, mais rapporte tout de même pas moins de 25 milliards de livres à l'économie britannique notamment grâce au tourisme et à l'émerveillement que le monde entier porte pour la monarchie en tant que telle et ses membres.
L'avis des Britanniques sur la monarchie du Royaume-Uni
Les Britanniques sont particulièrement attachés au système monarchique de leur pays. Mais pourquoi ? En premier lieu, la famille royale est perçue et représentée comme "sortant du lot", comme étant au-dessus de la population de par le titre de chacun des membres qui la composent. La monarchie représente la longévité de la nation et bien plus que cela, sa bonne santé. La population a toujours pensé qu'être représenté par la Reine d'Angleterre valait mieux que par des politiciens. Par ailleurs, il ne faut pas oublier que la Reine Elisabeth a régné pendant près de 70 ans sur la nation britannique, c'est pourquoi elle n'a pas seulement été considérée comme la gouvernante symbolique du Royaume-Uni, mais comme un véritable membre de la famille de chacun des citoyens. Ce qui contribue également au succès de la famille royale, c'est sans nul doute toutes les histoires autour des membres, qu'il soit question de querelles familiales ou d'évènement plus joyeux comme la naissance des enfants de William et Kate ou du petit Archie pour Meghan et Harry. Toutefois, la popularité de la Reine n'est pas innée. En effet, à la mort tragique de la princesse Diana, cette dernière avait été perçue par les Britanniques comme étant froide et sèche. Enfin, en 2012, 69% des Britanniques avaient un avis positif sur la monarchie contre 22% qui pensaient le contraire. Autrement expliqué, plus de la majorité des Anglais apprécient le système de la monarchie royale.
En définitive, malgré le poids important que pèse le monarque britannique, celui-ci dispose plus de pouvoirs symboliques que de pouvoirs de décisions.