Par ailleurs, depuis quelque temps maintenant, de nombreuses incompréhensions ont vu le jour dans les journaux, mais aussi dans les établissements scolaires, surtout du fait d'une relative complexité contenue dans ce projet de loi. Ces préoccupations, bien que fondées, ont laissé la place à de fausses informations qu'il nous appartient de décrypter pour retenir ce que contient réellement ce texte.

Que contient ce projet de loi, cette loi déjà appelée la « Loi Blanquer » ? Pour répondre à cette question, nous allons revenir sur trois points principaux dont il a été fortement question dernièrement.



La scolarisation obligatoire des enfants dès l'âge de 3 ans

Tel que cela ressort des dispositions contenues au sein de l'article 2 de la loi, l'âge de l'instruction obligatoire a été abaissé de 6 à 3 ans, même si actuellement un peu plus de 97 % des enfants sont déjà scolarisés à cet âge ; ces dispositions intéresseront ainsi près de 26 000 enfants, renforçant par voie de conséquence les écoles maternelles françaises.

Un amendement avait été introduit dans le projet de loi : celui prévoit en effet que jusqu'en 2021 les enfants pourront continuer à être accueillis au sein des jardins d'enfants, en attendant vraisemblablement que ces établissements se muent en crèches voire encore en écoles hors contrat.


Quid du regroupement des écoles et des collèges ?

Au sein de ce projet de loi fut introduit un amendement qui prévoit la possibilité d'envisager la création de ce qu'on appelle des établissements publics de savoirs fondamentaux, sous le cigle EPSF. Ces établissements nouveaux permettraient de procéder à la mutualisation des charges administratives, mais aussi d'assurer une continuité entre les écoles primaires et les collèges. Ces établissements ressembleraient alors à un ensemble d'écoles primaires jointes à un collège, mettant ainsi au jour une certaine concrétisation de ce que l'Éducation nationale appelle le collège unique.

Toutefois, le projet de loi demeure relativement vague concernant le sort des directeurs d'école. En effet, il est prévu que ces nouveaux établissements seraient dirigés par un chef d'établissement, même si celui-ci serait accompagné par des adjoints... Des clarifications sont alors à espérer par la suite ; le ministère de l'Éducation nationale a d'ailleurs ajouté à ce sujet que le ministre de l'Éducation nationale est en pourparler avec les syndicats de façon à permettre l'évolution du texte à cet égard et ainsi permettre des garanties pour les parents d'élèves.


Quid des assistants d'éducation ?

Est retrouvée au sein de l'article 14 du projet de loi la possibilité de procéder au recrutement d'assistants d'éducation se voyant alors attribuer des missions d'enseignement. La crainte est partagée tant par les enseignants eux-mêmes que par les parents d'élèves qui considèrent que la qualité de l'enseignement pourrait se voir amoindrie.

Les craintes sont à nouveau nourries par la vague de réactions surtout concernant les responsabilités de ces assistants d'éducation, même si une chose est sûre : les surveillants seront exclus de ce système. De nombreuses pistes sont à ce jour envisagées et devraient être précisées à l'occasion de la nouvelle lecture du texte, la loi n'étant pas encore votée et toujours sujette à des modifications.

Sources : Projet de loi pour une École de la confiance - Lettre de Jean-Michel Blanquer aux directeurs d'école, Le Figaro, Le Point, Libération


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